Au Togo, vives contestations après l’annonce du report des élections législatives prévues initialement pour le 31 décembre 2023. La Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI), sur instruction du gouvernement, a reporté le scrutin au premier trimestre de l’année 2024, provoquant un tollé au sein de l’opposition.
La décision de la CENI de reporter les élections législatives a été immédiatement contestée par l’opposition. Gérard ADJA, Secrétaire Exécutif de la Dynamique pour la majorité du peuple (DMP), a vivement critiqué cette décision, la qualifiant d’« inacceptable ». Selon lui, le mandat du Parlement actuel expire le 31 décembre, et tout retard dans la tenue des élections entraînera un vide juridique, remettant en question la légitimité des députés en place. Car la constitution prévoit que les élections soient organisées 30 jours avant la fin du mandat des députés.
« Le pays sera laissé pendant trois mois avec une assemblée qui n’a pas le pouvoir de légiférer au nom des Togolais ou de contrôler les actions du gouvernement », a relevé Brigitte Adjamagbo-Johnson, coordinatrice de la coalition de partis d’opposition DMP. Elle estime que des discussions entre le gouvernement et l’opposition sont nécessaires pour « faire du Togo un pays véritablement démocratique ».