Face aux critiques suscitées par la nouvelle Constitution adoptée par le Parlement dans la nuit du lundi 25 au mardi 26 mars 2024, le président togolais Faure Gnassingbé a demandé ce vendredi 29 mars 2024 au parlement, de faire une relecture de la nouvelle loi constitutionnelle.
Dans un communiqué de presse, le président Faure Gnassingbé a pris la décision de demander une deuxième lecture de la nouvelle loi constitutionnelle adoptée le 25 mars 2024. Cette demande intervient après que le gouvernement ait reçu officiellement la loi révisée de l’Assemblée nationale. « Toute chose étant perfectible, et au regard de l’intérêt suscité au sein de la population par le texte depuis son adoption, le président de la République a demandé ce jour à la Présidente de l’Assemblée nationale de faire procéder à une deuxième lecture de la loi adoptée », indique le communiqué.
L’adoption de cette nouvelle loi constitutionnelle a été accueillie par une vague d’indignation généralisée au sein de l’opinion publique togolaise. Les critiques ont porté sur la méthode de vote utilisée par le Parlement, ainsi que sur le mandat des députés qui ont voté en faveur de la loi. En effet, le mandat de ces députés a expiré depuis fin décembre 2023, et certains estiment qu’ils n’avaient pas le droit d’adopter une loi d’une telle importance à quelques semaines des élections prévues pour le 20 avril prochain.
Face à cette situation tendue, plusieurs acteurs politiques et sociaux ont exprimé leur opposition à la nouvelle loi constitutionnelle. La conférence des évêques du Togo a publiquement demandé au Président Faure Gnassingbé de « surseoir la promulgation » de la loi.