Sonko, l’interview de trop ?

Sonko, l’interview de trop ?

Ousmane Sonko se fait investir officiellement ce week-end par son parti pour la prochaine élection présidentielle. Logique, après tout le mal que l’homme s’est donné depuis quatre ans maintenant pour remplacer Macky Sall au Palais de la République. Mais les incertitudes sur cette candidature n’ont jamais été aussi grandes que depuis que Macky a renoncé à briguer un troisième mandat. Car ce projet de troisième candidature était l’épine dorsale du discours du maire de Zinguinchor. Cette question vidée, beaucoup des suiveurs les plus modérés d’Ousmane Sonko étaient curieux de savoir s’il était capable de se débarrasser rapidement de ce costume de contestataire populiste qui clive si tant, pour endosser rapidement celui de l’homme d’Etat capable de rassembler les sénégalais et d’être une alternative apaisante pour eux. Il n’en a rien été.

L’éditorial de Cheikh Ousmane Kane

L’interview qu’il a accordée le 06 juillet dernier aux chaînes françaises RFI et France 24 depuis sa résidence surveillée de Ziguinchor n’a fait que renforcer ces inquiétudes. Certes, les conditions qui lui sont faites par un pouvoir déterminé à l’écarter de la course pour la présidentielle sont très éprouvantes physiquement et psychologiquement, mais c’est dans ce genre de conditions que naissent les plus grands leaders. Ousmane Sonko est resté pour l’instant enfermé dans ce rôle d’agitateur politique qui lui semble si confortable. Il devrait enfin commencer par arborer le costume du véritable présidentiable qu’il se pense. En attendant d’être prêt, il aurait pu, il aurait dû se passer de cette interview.

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