L’opposant sénégalais, Ousmane Sonko s’est exprimé suite au discours du président Macky Sall à la nation le lundi 3 juillet 2023. Alors que l’actuel président a renoncé à sa candidature pour un troisième mandat, Sonko affirme que le recul de Macky Sall résulte de la « pression populaire » et internationale.
Une absence d’alternance démocratique critiquée
Reçu sur France 24, Ousmane Sonko, figure de l’opposition sénégalaise, a vivement critiqué l’absence d’alternance démocratique au Sénégal. Alors que la décision de Macky Sall a été largement saluée par la population sénégalaise ainsi que par de nombreux observateurs internationaux, Sonko estime qu’« il n’y a rien d’exceptionnel ». Car, il a « respecté simplement la Constitution de ce pays ».
Pour Sonko, l’absence d’une transition pacifique du pouvoir au Sénégal est préjudiciable pour le pays et l’Afrique dans son ensemble. Il estime que le retard pris par le président Macky Sall pour faire son annonce a causé de nombreux dommages et une tension politique accrue. « Le retard observé à faire cette annonce a occasionné énormément de dégâts pour le Sénégal. Si le président de la République avait dès le début clairement signifié, comme il l’a dit lorsqu’il voulait briguer un second mandat, que c’était son dernier et qu’il n’avait pas le droit de briguer un autre mandat, on n’en serait pas là où on en est », a-t-il déclaré.
La pression populaire et internationale
Ousmane Sonko affirme que le président Macky Sall n’a pas renoncé à se faire désigner par conviction démocratique, mais plutôt sous la pression du peuple sénégalais et de la communauté internationale.
Actuellement menacé par une condamnation dans une affaire de mœurs, il affirme néanmoins être totalement compétent et confiant quant à une éventuelle victoire électorale. Sonko est convaincu qu’en cas d’élections, il sera déclaré vainqueur dès le premier tour. « Je suis encore totalement habilité », affirme-t-il avant d’ajouter « si on va aux élections, je serai déclaré vainqueur au premier tour ».