Sénégal : la sentence est tombée pour Ousmane Sonko dans son procès pour viols

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Le tribunal criminel de Dakar a rendu son verdict ce jeudi 1er juin 2023, dans l’affaire Ousmane Sonko accusé de corruption de la jeunesse et de viol. L’opposant politique a été condamné à deux ans de prison ferme pour le délit de corruption de la jeunesse, mais il a été acquitté des faits présumés de viols. Cette condamnation soulève des interrogations quant à son éligibilité pour les prochaines élections présidentielles.

L’opposant principal à Macky Sall, Ousmane Sonko a été reconnu coupable de « corruption de la jeunesse » et condamné à deux ans de prison ferme. Cependant, il a été acquitté des accusations de viols portées contre lui. Selon Me Ousmane Thiam, la corruption de la jeunesse est un délit, distinct du crime de viol selon la loi sénégalaise. L’acquittement de Sonko pour les accusations de viol est une décision importante qui devrait apaiser certaines tensions politiques et sociales. Néanmoins, la qualification des faits en délit plutôt qu’en crime soulève des questions quant à son éligibilité pour l’élection présidentielle de 2024.

Selon les avocats de Sonko, cette condamnation ne le prive pas de ses droits électoraux et ne l’empêcherait pas de se présenter à la prochaine élection présidentielle. Cependant, le code électoral du Sénégal pourrait maintenir la menace d’inéligibilité sur la base de la condamnation pour « corruption de la jeunesse ». La situation reste donc incertaine quant à la possibilité pour Sonko de se présenter comme candidat à la présidentielle. Rappelons que lors de son procès du 23 mai, le parquet avait requis 10 ans de réclusion criminelle pour viols ou 5 ans de prison pour le délit de « corruption de la jeunesse ». C’est après l’annonce de cette réquisition que Ousmane Sonko a lancé son « ultime combat » contre Macky Sall. Il a enclenché une « caravane de la liberté » depuis Ziguinchor, laquelle devait l’amener au Dakar avec ses partisans. Mais il a été interpellé et ramené de force à son domicile par des forces de l’ordre. La fouille de ses téléphones saisis, ont révélé selon le journal Le Quotidien, des liaisons avec des membres du gouvernement.

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