Au Sénégal, le procès en appel de l’opposant Ousmane Sonko, qui avait été condamné en première instance pour diffamation, s’est ouvert ce lundi 17 avril 2023. Mais il a été renvoyé au 8 mai 2023.
Le procès en appel d’Ousmane Sonko, leader du parti Patriotes africains du Sénégal pour le travail, l’éthique et la fraternité (Pastef), pour diffamation contre l’actuel ministre du Tourisme, Mame Mbaye Niang, a été renvoyé au 8 mai 2023. La première instance avait condamné l’opposant à deux mois de prison avec sursis et 200 millions de francs CFA de dommages et intérêts. L’absence d’Ousmane Sonko a été remarquée à cette audience.
Des tensions politiques exacerbées
Face à un procès en appel sous haute tension, la vente de carburant en vrac a été interdite et la circulation des motos a été restreinte dans la région de Dakar pour des raisons de sécurité, selon un arrêté du gouverneur. En effet, les convocations précédentes de l’opposant politique avaient provoqué des heurts entre forces de l’ordre et partisans.
L’opposition affirme que cette affaire de diffamation est un complot du camp au pouvoir pour retirer les droits civiques d’Ousmane Sonko et ainsi l’empêcher de se présenter à l’élection présidentielle de 2024. Le procès en appel pourrait changer la donne si la peine est alourdie.
Le camp présidentiel reproche à l’opposition de vouloir « entraver la marche normale de la justice ». Bassirou Diomaye Faye, aussi membre actif du Pastef, a été arrêté le vendredi dernier pour avoir critiqué sur les réseaux sociaux le comportement de certains juges dans cette affaire.
De leur côté, les soutiens d’Ousmane Sonko critiquent une audience en appel précipité, moins d’un mois après le jugement en première instance. Ils dénoncent une justice instrumentalisée par le pouvoir en place pour faire taire l’opposition.
Un commentaire
Comments are closed.