Au moins neuf personnes ont perdu la vie lors d’affrontements violents entre la police anti-émeute et les partisans d’Ousmane Sonko, chef principal de l’opposition au Sénégal. Les manifestations se sont intensifiées dans l’après-midi de ce jeudi 1er juin 2023, après que Sonko ait été condamné à deux ans de prison ferme pour « corruption de la jeunesse ».
Dans les rues du Sénégal, le sang coule à flot
Selon les partisans de Sonko, la condamnation de l’opposant est une manœuvre politique visant à l’écarter de la prochaine élection présidentielle. Les affrontements les plus violents ont eu lieu dans la ville de Ziguinchor, situé dans le sud du pays, où Sonko est le maire. Les rues ont été le théâtre de violences, avec des affrontements entre les forces de l’ordre et les manifestants en colère. La police tire sur les manifestants. Malheureusement, neuf personnes ont perdu la vie lors de ces heurts tragiques.
Le verdict du tribunal risque d’empêcher Ousmane Sonko de se présenter à l’élection présidentielle prévue l’année prochaine, conformément à la loi électorale en vigueur. Cette situation a exacerbé les tensions politiques dans le pays. Le ministre de l’Intérieur, Antoine Diome, a fait une annonce tardive dans la soirée, confirmant les décès et annonçant la suspension temporaire de certaines applications de médias sociaux sur le territoire. Mais les populations contournent cet mesure grâce aux VPN.
L’opposition sénégalaise dénonce cette décision, la qualifiant de tentative du gouvernement de réprimer la liberté d’expression et de museler la voix dissidente.
