La scène politique béninoise est en ébullition à la suite d’une rencontre décisive entre les présidents d’institution, tenue à Cotonou le 26 décembre 2023. Au cœur des débats, une possible révision constitutionnelle qui, selon le président de l’Assemblée Nationale, Louis Vlavonou, pourrait entraîner une refonte totale du système. Alors que les enjeux électoraux se dessinent, l’ancien Président Boni Yayi se dresse contre toute possibilité de troisième mandat pour son successeur.
« Nous qui sommes ici, nous représentons la nation tout entière. C’est l’institution de la République, et nous sommes comme une assemblée constituante parce que ce qui se discute, ce qui se fait ici est au-delà de nos pauvres personnes. C’est la refonte totale, c’est tout le système qui est en jeu. », a déclaré Louis Vlavonou au micro de Crystal News.
Ce 1er janvier 2024, à l’occasion d’échanger ses vœux avec les militants de son parti Les Démocrates, l’ancien Président Boni Yayi a adressé un avertissement clair : « Il n’y aura jamais ni un troisième mandat, ni un troisième mandat déguisé au Bénin ». Cette déclaration intervient dans un contexte où Patrice Talon, au pouvoir depuis 2016, achève son deuxième mandat en 2026. La Constitution actuelle ne lui permet pas de briguer un troisième mandat, à moins que des modifications ne soient apportées.
Boni Yayi souligne l’importance de respecter les termes de la Constitution actuelle et met en garde contre toute tentative de manipulation des règles électorales. Cette mise en garde résonne particulièrement dans un contexte régional où les débats sur les changements constitutionnels suscitent des préoccupations croissantes. Les prochains mois seront cruciaux pour déterminer la direction que prendra le pays, tant sur le plan institutionnel que sur celui du respect des principes démocratiques. La vigilance et l’engagement de la population seront essentiels pour garantir un processus transparent et inclusif.