La Mission de maintien de la paix de l’ONU en République démocratique du Congo (Monusco) a annoncé, ce mercredi 22 novembre 2023, la signature d’un plan de retrait « accéléré, progressif, ordonné et responsable » avec le gouvernement congolais. Présente dans le pays depuis 1999, la Monusco fait face à des critiques croissantes quant à son efficacité dans la lutte contre les groupes armés.
Un retrait en trois phases
La Monusco a divulgué peu de détails sur le calendrier de son retrait, mais a indiqué qu’il serait mis en œuvre en trois phases. Cette décision intervient dans un contexte où environ 14 000 Casques bleus, principalement déployés dans l’est du pays, continuent de faire face à des défis sécuritaires posés par des milices locales et des groupes armés étrangers. Malgré un budget annuel d’environ 1 milliard de dollars, la mission a été critiquée pour son apparente inefficacité et son impopularité grandissante.
Depuis le début de l’année, le gouvernement congolais plaide en faveur d’un retrait « accéléré » de la Monusco. Les attaques régulières contre le personnel de la mission ont renforcé l’argument selon lequel la présence des Casques bleus ne parvient pas à contenir la violence des groupes armés dans l’est de la RDC. Les critiques ont souligné que malgré un quart de siècle d’opérations, la situation sécuritaire ne s’est pas améliorée de manière significative, ce qui a alimenté le désir de mettre fin à la mission.