Reçu en entretien par Jules Djossou sur les réseaux sociaux ce dimanche 21 mai 2023, l’homme d’affaires et opposant béninois s’est prononcé sur l’insécurité observée dans la partie septentrionale du Bénin. Il est revenu sur les causes des attaques djihadistes enregistrées dernièrement et souligne la responsabilité des autorités politiques dans la gestion de la crise.
Selon Martin Rodriguez, si les dernières attaques des djihadistes à Kérou et environ ont eu lieu, c’est parce que les forces de défense ont baissé la garde. L’opposant s’attaque à l’inefficacité du dispositif sécuritaire déployé dans les zones sous menace terroriste. Une irrégularité dont il accuse le pouvoir en place. A en croire ses dires, pendant que des groupes armés planifient les attaques et sévissent par surprise, les forces de sécurité et de défense sont occupées à pourchasser les producteurs de soja et à creuser des tranchées pour les empêcher d’écouler leurs produits sur le marché de leur choix. « Les forces de l’ordre ne sont pas là pour protéger les populations, c’est pour les traquer comme les djihadistes le font », a laissé entendre l’homme dont l’exil dure depuis des années.
Pour l’homme d’affaires, l’État est tout simplement absent sur le plan sécuritaire ; ce dont les terrosires profiteront toujours. Il en veut pour preuve les dégâts que continuent de semer les katibas djihadistes dans les pays voisins.
Quant à la bonne solution pour rétablir la sécurité des biens et des personnes dans le Nord, Martin Rodriguez évoque une harmonie qui est nécessaire entre les populations et l’État. Mais contrairement à cela, l’ensemble des actions mises en œuvre par les autorités ne font que renforcer l’incursion des groupes armés. « Les djihadistes procèdent à des recrutements au niveau local parmi les chômeurs, les révoltés, les frustrés pour mener les attaques », prévient-il. Il attire ainsi l’attention sur la situation de la jeunesse qui, selon lui, ne se retrouve guère dans la gouvernance de Patrice Talon et qui préfère tendre la main à l’ennemi pour survivre.
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