RDC : « Plus de 500 atteintes à la liberté de presse…»

Ce jeudi 02 novembre 2023, l’organisation Journaliste en danger (Jed) a présenté son rapport de l’organisation de défense de la liberté de la presse qui stipule que l’atteinte à la liberté de la presse s’est accrue sous le mandat du président Félix Tshisekedi.

Anges Djomaki (Stg)

Selon le rapport de Jed, au total 523 atteintes à la liberté de la presse en République Démocratique du Congo, dont déjà 88 en 2023, ont été recensées depuis le début du mandat de Félix Tshisekedi. Ces chiffres prennent en compte les interdictions de programmes, les fermetures de médias, la détention et l’assassinat de journalistes et toutes les formes de violences faites aux journalistes. En effet, selon le rapport de Jed, depuis 2019, cinq journalistes ont été tués en RDC, 123 médias ont été attaqués, fermés ou interdits de programmes et plus de 130 journalistes ont été victimes de menaces ou de violences physiques. Pourtant l’arrivée au pouvoir de Félix Tshisekedi annonçait un changement plutôt positif selon Tshivis Tshivuadi, secrétaire général de Jed. « Tous, nous avions placé beaucoup d’attentes pour que ce quinquennat puisse ouvrir une nouvelle ère pour la liberté de la presse après des années noires sous le long règne du président Joseph Kabila », a-t-il affirmé. Mais force est de constater la déception quand Tshivis Tshivuadi déplore que « la situation a commencé à se dégrader de sorte que le niveau des exactions enregistrées était très élevé avec une moyenne des 100 attaques diverses contre les journalistes et les médias, dont cinq journalistes qui ont été tués pendant ce mandat ».Selon le rapport de Jed, « aucune action d’envergure n’a été prise, ni sur le plan politique, ni sur le plan judiciaire, ni sur le plan sécuritaire, pour rendre plus sûr l’exercice du métier de journaliste ». Alors que la République Démocratique du Congo est à la veille de l’élection présidentielle, l’organisation Journaliste en danger pense que la liberté de la presse est un maillon essentiel à « la réussite d’un processus électoral fiable et transparent ».

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