En République démocratique du Congo (RDC), une attaque menée par la milice Mobondo a fait plus de 50 morts, dont 9 militaires, dans la localité de Kinsele, située à environ 100 km à l’est de Kinshasa. L’attaque, survenue le samedi 13 juillet 2024, a été rapportée ce lundi, par la radio onusienne Okapi.
Selon les informations, les miliciens Mobondo, venus en grand nombre, ont lancé une attaque contre une position de l’armée congolaise (FARDC) à Kinsele, dans la province de Kwamouth. Les Forces armées congolaises ont réussi à repousser les assaillants, mais le bilan humain reste lourd. Stanys Liby, chef du village Kimomo, a confirmé que 41 miliciens ont été neutralisés, tandis que 9 militaires et une femme, épouse d’un militaire, ont perdu la vie. Le député provincial élu de Kwamouth, David Bisaka, parle de 42 miliciens Mobondo éliminés. Suite à cette attaque, Stanys Liby a lancé un appel au président de la République, Félix Tshisekedi, pour qu’il prenne cette situation en main et travaille à rétablir la paix dans la région. « On demande au Chef de l’État, qui lutte pour que la paix revienne, de prendre cette histoire en main », a-t-il lancé.
Cette attaque intervient dans un contexte de tensions persistantes malgré les efforts de paix. Mi-mars 2024, le président Félix Tshisekedi avait engagé des négociations entre les chefs coutumiers Teke et Yaka et les membres de la milice Mobondo, lesquelles ont abouti à un accord de cessez-le-feu. Cependant, cet accord a été rapidement remis en question lorsque des milices Mobondo ont tué plusieurs civils le lendemain de la signature de l’accord.
