En République Démocratique du Congo (RDC), a démarré, ce dimanche 19 novembre 2023, la campagne électorale. Avec plus d’une vingtaine de candidats à la présidentielle et des milliers pour les législatives et provinciales, les enjeux sont multiples dans ce pays d’Afrique centrale. À un mois des élections générales du 20 décembre, les politiciens ont entamé une course effrénée pour convaincre les 44 millions d’électeurs appelés à choisir leur nouveau président, les députés provinciaux et nationaux ainsi que les conseillers communaux.
La fièvre électorale s’empare de la RDC
La campagne électorale a pris son envol avec des signes visibles à travers la capitale Kinshasa et les provinces. L’opposition mobilise ses bases. Le président Félix Tshisekedi, candidat à sa propre succession, se montre également très actif, vantant son bilan. Tshisekedi a inauguré la campagne avec un grand meeting au stade des Martyrs à Kinshasa. Le 20 décembre, plus de 44 millions d’électeurs vont choisir leur président parmi les 25 candidats en lice. En parallèle, les électeurs devront se prononcer au sujet de 25 832 candidats aux législatives, 44 110 candidats aux élections provinciales et 31 234 aux municipales.
Cependant, malgré la volonté affichée de la Commission électorale (Céni) d’organiser les élections en temps et en heure, des doutes subsistent quant à sa capacité technique. Des critiques concernant nombre d’irrégularités dont la mauvaise qualité des cartes d’électeurs se font entendre. Des problèmes de logistique alimentent également un scepticisme sur l’organisation optimale du scrutin.
De plus, le pays est confronté à des défis sécuritaires majeurs, en particulier dans l’est où les violences des groupes armés perdurent. La région connaît une crise avec le retour de l’ancienne rébellion du M23 que le Rwanda est accusé de soutenir. La stabilité de la région demeure préoccupante. De même, la sécurité de Goma, capitale provinciale du Nord-Kivu, est nécessaire.