RDC: au seuil d’une élection à marche forcée?

RDC: au seuil d'une élection à marche forcée?

Au Congo, l’opposition avec la bénédiction de l’église catholique émettent sans relâche des critiques concernant la crédibilité des élections prévues d’ici décembre. À moins de 6 mois du scrutin, la feuille de route que s’est fixée le pouvoir en place semble conduire à des élections à marche forcée. 

Malgré le serment de Félix Tshisekedi qui ne cesse de promettre au peuple congolais un scrutin « transparent et digne de confiance dans les délais constitutionnels »,  le fichier électoral semble « frauduleux, douteux et corrompu ». C’est le point qui fâche d’après  l’opposition, les institutions de la société civile et encore plus l’Eglise catholique. À en croire l’ensemble de ces acteurs non moins importants dans le processus électoral, l’enregistrement des électeurs s’est déroulé de manière « chaotique ». Sachant que tous les trois doivent déployer des observateurs censés surveiller le scrutin, ils avertissent d’ores et déjà sur la fiabilité du fichier électoral.

Un audit international oblige…

Les observateurs, scrutant tout de près, dénoncent le cas des  nombreux doublons enregistrés et des personnes mineures ou décédées. Certains centres d’enrôlement des électeurs n’existaient même pas. Des kits d’enregistrement et des cartes d’électeurs ont été retrouvés dans les mains de personnes « non-habilitées » par la Commission électorale. De plus, certaines cartes d’électeurs, de mauvaise qualité, s’effacent avec le temps, rendant le vote non seulement impossible, mais surtout ouvrant la voie à toutes sortes de fraudes. 

L’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF) censée réaliser l’audit des fichiers électoraux afin de rassurer l’opinion en apaisant les doutes, avait fini par jeter l’éponge devant les délais trop courts accordés par la CENI.

Au bout du rouleau, ce sont des experts internationaux choisis par la centrale électorale qui ont fait mine de valider le fichier électoral faisant fi ainsi des différentes protestations .

N’y A-t-il pas une autre alternative ?

La question qui taraude l’esprit du congolais aujourd’hui est de savoir s’il n’existe pas une autre alternative? Le Président et son gouvernement devraient respecter les délais n’ayant pas pris les dispositions nécessaires ou devraient-ils centrer leur réflexion sur une autre alternative probable?

D’ailleurs, la nomination de Denis Kadima à la tête de la CENI, estimé proche du président en place semait déjà un climat peu orthodoxe. En second lieu, la composition de la centrale électorale est également remise en cause, car constituée en majorité par de membres ayant rejoint l’Union sacrée, une plateforme électorale de Félix Tshisekedi. Le Congo, serait-il à l’aune d’une élection à marche forcée ?

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