Accusé de fabrication de faux document contre les services de renseignements dans l’assassinat d’un opposant politique, le journaliste Stanis Bujakera a écopé d’une condamnation à six mois de servitude pénale. Verdict prononcé ce lundi 18 mars 2024. Le correspondant de Jeune Afrique et Reuters à Kinshasa devrait recouvrir sa liberté ce mardi.
Stanis Bujakera est reconnu coupable de six faits délictueux par les juges. Ces derniers ont donc prononcé la peine « maximale » de six mois de prison et une amende d’un million de francs congolais contre le journaliste. Une peine beaucoup plus clémente par rapport aux réquisitions du procureur qui avait demandé 20 ans d’emprisonnement.
Le journaliste est en détention depuis le 08 septembre 2023. Logiquement, il doit quitter la prison de Makala ce mardi 19 mars en homme libre. Cependant, le verdict du tribunal ne satisfait pas ses avocats. « Les juges n’ont pas bien apprécié les moyens de défense de notre client tel que nous avions développé. Et, à ce niveau de la procédure, nous souhaitons d’abord que notre client recouvre sa liberté et que nous puissions réfléchir avec lui s’il envisageait de faire appel. Nous nous attendions à son acquittement, mais cette condamnation à six mois nous surprend », a laissé Me Jean-Marie Kabengela sur RFI.