L’ancien président béninois s’était rendu au pénitencier de Missérété ce dimanche 12 mai pour une visite à l’opposante Réckya Madougou. Mais une fois sur les lieux, Nicéphore Soglo est refoulé par les gardes de la prison qui lui réclame un permis de visite délivré par le procureur spécial de la Criet. Il est donc retourné chez lui sans voir la prisonnière politique.
Nicéphore Soglo était à la prison civile de Missérété pour rencontrer Réckya Madougou, opposante politique emprisonnée en marge de l’élection présidentielle de 2021 à laquelle elle était candidate. Mais ce dimanche, l’ancien président du Bénin a tout fait sans voir celle à qui il allait rendre visite. Ceci en raison de la non-présentation du permis de visite, une pièce exigée avant toute visite dans le cadre du régime spécial d’incarcération imposé à l’ancienne garde des sceaux par le procureur spécial de la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme.
La situation inquiète Nicéphore Soglo et le met en état d’alerte. « Je suis très surpris qu’il faut une demande spéciale, paraît-il au procureur spécial… Si à plus de 92 ans, j’ai fait pour la première fois le déplacement ici sans savoir qu’il faut demander des permissions compliquées, c’est parce que la situation de notre pays me paraît actuellement, au moment où je vous parle extrêmement critique », a-t-il confié à nos confrères de Cristal news, ce même dimanche.
L’ancien maire de Cotonou travaille depuis 2021 à la libération de Réckya Madougou et du professeur Joel Aïvo, un autre opposant politique emprisonné depuis 2016. Dans ce cadre, il a entamé plusieurs dialogues avec Patrice Talon. Mais la démarche de Nicéphore Soglo reste jusque-là infructueuse. Sur le cas de Réckya Madougou, Patrice Talon annonçait il y a quelques mois qu’il n’entend pas pardonner cette opposante.
