Au Sénégal, alors que la course aux parrainages pour l’élection présidentielle de 2024 continue, la police a interpellé plusieurs candidats de l’opposition ce week-end lors des déplacements. Les équipes de campagne et des organisations de la société civile dénoncent un harcèlement.
La caravane, dans le cadre de la campagne électorale interdite pour plusieurs candidats de l’opposition au Sénégal. Une décision abusive, dénonce Saliou Sarr du parti Taxawu de Khalifa Sall. « Nous n’avions pas de sonorisation, nous n’occupions pas la voie publique… Nous n’étions pas en situation d’illégalité. Nous nous rendions dans un village pour la collecte des parrainages », a-t-il raconté.
Pour Alioune Tine, du think-tank Afrikajom, les candidats de l’opposition sont harcelés alors même qu’Amadou Ba, le Premier ministre et candidat de la coalition au pouvoir, est en tournée dans le nord du pays au même moment. « Ils vont prendre le prétexte que la campagne électorale n’a pas encore commencé mais si elle n’a pas encore commencé, ça doit être la même chose pour tout le monde », réprimande-t-il.
Un individu qui estime qu’Amadou Ba devrait quitter son poste de Premier ministre pour pouvoir battre la campagne juge : « Un Premier ministre candidat à la présidence peut circuler alors que les autres candidats ne peuvent pas circuler ? Non ! Même si Amadou Ba gagne correctement, les gens vont contester et ça va amener des problèmes ».