Présidentielle de 2024 au Sénégal : 20 candidatures retenues sans celles de Sonko et Wade

Au Sénégal, le Conseil constitutionnel a publié la liste définitive des candidats qui s’affronteront lors du scrutin présidentiel de février prochain. 20 noms figurent sur la liste sortie dans la soirée de ce samedi 20 janvier 2024. On note l’absence d’Ousmane Sonko et de l’ex-ministre Karim Wade. Leurs candidatures sont les seules écartées par les membres du Conseil constitutionnel.

Entre autres candidatures retenues pour l’élection présidentielle, on note celle du Premier ministre Amadou Bâ, dauphin de Macky Sall et candidat de la mouvance, et celles d’Idrissa Seck et Mahammed Boun Abda Dione, tous deux anciens chefs de gouvernements. L’ancien maire de Dakar, Khalifa Sall, figure également parmi les 20 acteurs politiques dont les candidatures sont validées.

Le nom de l’opposant en prison, Ousmane Sonko, ne se trouve pas sur cette dernière liste du Conseil constitutionnel. Sa candidature est définitivement rejetée et le leader du Pastef ne participera pas au scrutin du 25 février 2024. Les juges constitutionnels se sont basés sur la décision de la Cour Suprême qui « le rend inéligible pour une durée de 5 ans ». Un gros revers qui n’a pas manqué de faire réagir la famille politique de l’opposant. « Le Conseil constitutionnel vient de créer le précédent le plus dangereux de l’histoire politique du Sénégal », a réagi El Malick Ndiaye, porte-parole du Pastef.

Toutefois, les partisans de Sonko disposent de plusieurs autres choix. Trois figures politiques proches de l’opposant ont vu leurs candidatures validées par le Conseil constitutionnel. Il s’agit de Bassirou Diomaye Faye, annoncé depuis quelques jours comme le plan B d’Ousmane Sonko, Cheikh Tidiane Dieye et Habib Sy. Les deux derniers sont respectivement ancien directeur de campagne de Sonko en 2019 et ancien président de la coalition de l’opposition Yewwi Askan Wi.

Quant à Karim Wade, sa candidature est rejetée en raison de sa double nationalité. L’opposant en exil depuis 2016 dispose également d’une nationalité française alors que la loi exige qu’il faut être exclusivement sénégalais pour prétendre gouverner le Sénégal. Le fils de l’ex-président Abdoulaye Wade avait donc renoncé à sa nationalité française. Mais le juge constitutionnel estime que l’acte fondateur de cette renonciation qui date du 16 janvier 2024, n’était pas recevable. Après avoir été recalé en 2019, Karim Wade voit de nouveaux ses ambitions présidentielles tomber à l’eau.

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