Portugal : démission du Premier Ministre Antonio Costa

Portugal : démission du Premier Ministre Antonio Costa

Le paysage politique portugais a été secoué par un scandale de corruption, forçant le Premier Ministre Antonio Costa à présenter sa démission. Les révélations sur des irrégularités dans l’attribution de concessions d’exploitation de mines de lithium et d’un site de production d’hydrogène vert ont conduit à des perquisitions et à des arrestations, y compris celle de proches du Premier Ministre.

Suite à des perquisitions exercées au Palacete de Sao Bento, la résidence officielle du Premier Ministre, Antonio Costa a annoncé sa démission, dans une déclaration solennelle le mardi 7 novembre 2023, soulignant que la dignité de la fonction de Premier Ministre n’est pas compatible avec des soupçons sur son intégrité.

« J’ai été surpris aujourd’hui par l’information d’apprendre qu’une procédure pénale a été ou sera ouverte à mon encontre. Bien entendu, je suis totalement disponible pour collaborer avec la justice dans tout ce qu’elle jugera nécessaire pour découvrir toute la vérité, quelle qu’elle soit. Je tiens à dire les yeux dans les yeux aux Portugais que j’ai la conscience tranquille. Comme toujours, je fais totalement confiance à la justice et à son fonctionnement, la justice que j’ai servie tout au long de ma vie et dont j’ai toujours défendu l’indépendance. Cependant, je crois que la dignité de la fonction de Premier Ministre n’est pas compatible avec un quelconque soupçon sur l’intégrité et encore moins avec le soupçon d’un acte criminel. C’est pourquoi, dans ces circonstances, j’ai présenté ma démission à Son Excellence le Président de la République », a déclaré le désormais ex-Premier Ministre.

La justice portugaise enquête depuis trois ans sur des irrégularités présumées dans l’attribution de concessions minières et d’un site de production d’hydrogène vert. Des personnes proches d’Antonio Costa, notamment son Chef de cabinet et un ami, ont été placées en détention provisoire. Les perquisitions ont également ciblé des ministères et des organismes publics. Les arrestations, y compris celle du maire de Sines, soulignent l’ampleur du scandale.

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