À moins de deux ans (02 )de la présidentielle de 2026, la question qui préoccupe de nombreux Béninois est celle des exilés politiques dispersés dans divers pays occidentaux et américains. Le 20 octobre 2024, lors de l’émission “L’entretien grand format” sur Bip Radio, le secrétaire général adjoint du gouvernement, Wilfried Léandre Houngbédji, a été interrogé sur le retour de ces exilés.
Aussi banal que cela puisse paraître, les personnalités politiques béninoises en exil peuvent revenir dans leur pays. C’est ce qu’a affirmé Wilfried Léandre Houngbédji, lors d’une sortie médiatique. « On va les accueillir à bras ouverts. On ira même à l’aéroport les accueillir. » a-t-il déclaré. Bien que cela puisse sembler une promesse sincère, il est crucial de considérer le contexte. La plupart de ces personnalités, telles que Sébastien Ajavon, Valentin Djènontin-Agossou, Léhady Soglo et Komi Koutché, ont des démêlés avec la justice béninoise. Certaines sont déjà condamnées, tandis que d’autres font encore l’objet de poursuites judiciaires.
Par exemple, Sébastien Ajavon a été condamné à plusieurs années de prison dans diverses affaires, tout comme l’ancien maire de Cotonou, Léhady Soglo. Ce contexte soulève des interrogations quant à leur retour. Pourtant en 2014, Patrice Talon avait lui-même bénéficié d’une grâce pour revenir au pays malgré ses problèmes judiciaires. Cependant, Houngbédji a précisé que « le gouvernement n’est pas la justice », laissant entendre que les autorités judiciaires pourraient agir indépendamment.
Ainsi, la question reste : ces personnalités seront-elles réellement libres à leur retour ? En affirmant que le gouvernement n’interférera pas dans le système judiciaire, Houngbédji sous-entend que des arrestations pourraient toujours être envisagées. La situation des exilés politiques demeure donc incertaine, et leur retour pourrait s’avérer irréalisable.