19 septembre 2024

Ousmane Sonko dénonce une « justice injuste » et appelle à la désobéissance civique

Ousmane Sonko dénonce une « justice injuste » et appelle à la désobéissance civique

À quelques jours de son procès en appel prévu pour le 8 mai, l’opposant sénégalais Ousmane Sonko a tenu une conférence de presse pour dénoncer une « farce judiciaire » et une « justice injuste ». Il appelle à la « désobéissance civique contre la justice » et rejette tout dialogue avec le président Macky Sall, accusant ce dernier de vouloir valider une troisième candidature anticonstitutionnelle.

Des accusations multiples et une élection présidentielle en ligne de mire

« La justice nous a fait trop de mal. Nous avons décidé d’engager une campagne de désobéissance civile vis-à-vis de cette justice. Parce que quand une justice est injuste, nous n’avons plus l’obligation de la respecter et a fortiori d’accepter de jouer son jeu », a déclaré Ousmane Sonko devant la presse.

En ce qui concerne l’appel au dialogue, l’opposant souligne que « pour le peu qu’on en sait, sous ce format actuel, c’est un appel au dialogue pour liquider et isoler Ousmane Sonko et le Pastef pour casser l’opposition en donnant un bonbon à chacun. C’est un dialogue pour valider une troisième candidature anticonstitutionnelle. Notre génération ne peut pas entrer dans ce deal-là, jamais ! ».

Ousmane Sonko, leader du parti Pastef, fait face à plusieurs chefs d’accusation. En mars, il a été condamné à deux mois de prison avec sursis pour diffamation dans l’affaire “Prodac” qui l’oppose à Mame Mbaye Niang, actuel ministre du tourisme. Mais il nie toute responsabilité et affirme être victime d’une « farce judiciaire ».

Le 16 mai prochain, Ousmane Sonko devra également comparaître devant le tribunal dans l’affaire du viol de Adjia Sarr, qu’il considère comme une « machination ourdie par le gouvernement » pour l’écarter de la course à la présidentielle. Il affirme que cette accusation est montée de toutes pièces pour l’empêcher de se présenter à l’élection présidentielle prévue en février 2024.

En outre, Ousmane Sonko a déclaré avoir été victime d’une « tentative d’assassinat » le 16 mars dernier lorsqu’il se rendait au tribunal. Selon lui, des analyses de laboratoires étrangers ont révélé le caractère « toxique et mortel » d’un produit qui lui a été aspergé par les forces de l’ordre. Pour Ousmane Sonko, cette attaque visait à le faire taire et à l’empêcher de poursuivre sa lutte contre le régime en place.

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