Après ses échanges avec le président rwandais Paul Kagame ce samedi 15 avril 2023, le chef d’Etat béninois, Patrice Talon a animé conjointement une conférence de presse avec celui-ci. L’occasion était pour lui, de se prononcer sur l’une de ses politiques très décriées par le peuple.
Face aux médias, Patrice Talon a tenté de justifier la nomination d’étrangers à des postes jugées très sensibles par le peuple. En effet, si la plus récente, la nomination d’une bloggeuse camerounaise à l’Institut national de la femme (INF), a fait l’objet de grandes contestations dans l’opinion publique, celles des Rwandais Pascal Nyamulinda et Richard Dada respectivement à la tête de l’Agence nationale d’identification des personnes (Anip) et l’Agence nationale de transport terrestre (Anatt), n’en ont pas été épargnées. Beaucoup de Béninois ont fustigé cette politique de Patrice Talon. Ils ont notamment dénoncé une mauvaise exploitation des ressources humaines dont dispose le Bénin et une exposition spectaculaire des données pourtant personnelles aux citoyens béninois.
Patrice Talon évoque des « besoins spécifiques dans des domaines dans lesquels le Rwanda a eu à nous devancer sur la mise en œuvre d’un projet nouveau ». Un argument peu convaincant. Le peuple frustré reste sceptique.
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