Dans un monde où la démocratie est de plus en plus valorisée, toute tentative de prise de pouvoir par la force est considérée comme un affront à la liberté et à la justice, selon la CEDEAO. Ainsi, en réponse au renversement du pouvoir de Mohamed Bazoum au Niger, une série de mesures punitives à effet immédiat ont été prises contre le pays désormais dirigé par les acteurs du coup d’Etat.
Des mesures sévères pour préserver la démocratie
La CEDEAO a pris une batterie de mesures pour sanctionner les auteurs de cette tentative de coup d’État. Ces mesures comprennent :
-la fermeture des frontières aériennes et terrestres entre le Niger et les pays de l’UEMOA,
-l’interdiction de survol de l’espace à tout aéronef en provenance ou a destination du Niger,
-la suspension de toutes les transactions commerciales et financières entre les pays de l’UEMOA et le Niger y compris celles portant sur les produits pétroliers, l’électricité, les biens et services,
-la suspension de toutes les transactions financières entre les pays de l’UEMOA et le Niger, le gel des avoirs financiers et monétaires de l’État du Niger à la BCEAO et dans les banques commerciales des pays de l’UEMOA,
-le gel des avoirs financiers et monétaires des entreprises publiques et parapubliques du Niger à la BCEAO et dans les banques commerciales des pays de l’UEMOA,
-la suspension des opérations financières entre les banques du Niger et les banques installées dans les autres pays de l’UEMOA,
-la suspension de toute assistance et transaction financière en faveur du Niger par les Institutions de financement de l’UEMOA particulièrement la BOAD,
-l’interdiction de voyage pour les auteurs de cette tentative de coup d’État, le gel de leurs avoirs financiers et la confiscation de leur patrimoine.
Selon le point du sommet, « l’interdiction de voyage, le gel des avoirs ainsi que la confiscation des biens s’appliquent à toutes les personnes civiles ou militaires qui participeraient à des Institutions, organes de gouvernement que tenteraient de constituer les militaires dans ce coup de force. Elles s’appliqueraient également aux familles des personnes concernées qui seraient en outre interdites de séjour dans les pays de l’espace UEMOA ».