Ce lundi 29 juillet, quatre anciens ministres du président déchu Mohamed Bazoum ont été remis en liberté. Ces libérations interviennent après une période de détention qui a débuté avec le coup d’État du 26 juillet 2023. Les personnalités concernées sont les anciens ministres de l’Intérieur, Hama Adamou Souley, des Finances, Ahmat Djidoud, du Plan, Rabiou Abdou, et de l’Énergie, Yacouba Ibrahim.
Hama Adamou Souley, Ahmat Djidoud et Rabiou Abdou, membres influents du Parti nigérien pour la démocratie et le socialisme (PNDS-TARRAYA), ont été arrêtés dès les premières heures du coup d’État contre Mohamed Bazoum. Ils ont été détenus dans les locaux de la gendarmerie avant d’être transférés dans diverses prisons situées loin de la capitale Niamey. Leur libération a été confirmée par Moussa Harouna, membre du PNDS-TARRAYA, qui a déclaré : « Je vous confirme la libération ce jour de trois de nos camarades et anciens ministres Hama Adamou Souley, Ahmat Djidoud et Rabiou Abdou ».
Yacouba Ibrahim, président du Mouvement Patriotique Nigérien (MPN Kiishin Kassa), a également été libéré. Absent du pays lors du coup d’État, il a été arrêté à son retour à l’aéroport de Niamey le 4 janvier dernier 2024. Après quelques jours en détention dans les locaux de la gendarmerie, il a aussi été transféré à la prison civile de Ouallam, située à une centaine de kilomètres de Niamey. Sa libération a été annoncée par Youssouf Babary, membre du MPN Kiishin Kassa, sur sa page Facebook : « Yacouba Ibrahim est libre. Gloire soit au seigneur ».
Plusieurs autres figures clés de l’ancien régime de Mohamed Bazoum restent en détention. Parmi eux, Foumakoye Gado, Haut représentant du président déchu, Sani Issoufou Mahamadou, ancien ministre du Pétrole et fils de l’ancien président Mahamadou Issoufou, ainsi que Kalla Moutari, un des ténors du PNDS-TARRAYA. Mohamed Bazoum lui-même et son épouse Hadiza Bazoum demeurent en résidence surveillée au palais présidentiel.
À ce jour, aucune déclaration officielle n’a été faite par les autorités nigériennes concernant la libération des quatre anciens ministres. Cette situation laisse planer des questions sur les motivations et les circonstances entourant ces libérations, ainsi que sur l’avenir des autres détenus politiques toujours en prison.