Le président du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie, le Général Abdourahamane Tiani, entame dès ce 26 mars 2025, un mandat transitoire de cinq (5) ans à la tête du Niger.
Cette une nouvelle page qui s’ouvre, ce 26 mars 2025, au Niger. Après avoir renversé le régime du Président Mohamed Bazoum, le 26 juillet 2023 et deux (2) ans environ de transition, le Général Tiani devient Président de la République, Chef de l’État et Chef suprême des armées.
En effet, cette décision est contenue dans les conclusions des assises nationales dont la mise en vigueur a été lancée ce mercredi, par une cérémonie au Centre Mahatma Gandhi de Niamey. Elle est considérée comme une réforme essentielle lors des assises tenues du 15 au 19 février dernier qui ont réuni 716 participants civils et militaires pour notamment fixer la durée de la transition. « La refondation (terme utilisé désormais en lieu et place de transition) se fera sur une durée de 60 mois, c’est-à-dire cinq ans à compter de la date de l’adoption de la Charte », avait indiqué Me Bibata Niandou, une participante, lors d’une cérémonie retransmise en direct sur la télévision d’État.
Réformes institutionnelles et dissolution des partis
Au-delà de ce point clé des recommandations des assises nationales de la refondation, plusieurs autres décisions qui répondent aux défis majeurs au Niger devront entrer en vigueur, à l’issue de la prestation de serment du Général. Il s’agit notamment de l’adoption de la nouvelle charte constitutionnelle, avec la refonte des institutions et l’établissement des bases solides pour un avenir meilleur.
Parmi celles-ci, il y a la dissolution des cent cinquante (150) partis politiques existants et l’élaboration d’une nouvelle Charte des partis limitant leur nombre à cinq (5) au maximum. Comme on peut le constater, cette Charte, dotée d’une valeur constitutionnelle, abroge l’Ordonnance N°2023-02 du 28 juillet 2023 et s’articule autour de trois (3) axes essentiels que sont les valeurs fondamentales, les missions des institutions et la gouvernance.
L’autre point également majeur auquel doit faire face le Général Abdourahamane Tiani, c’est la question de l’insécurité. Les assises nationales, en insistant sur la nécessité de « travailler pour l’existence du pays face à l’insécurité », (référence faite aux récurrentes attaques djihadistes), font de ce point une préoccupation capitale.
« Il s’agit d’un procédé inédit, porteur d’un espoir raisonnable pour un nouveau départ que s’offre notre pays », avait déclaré le Général lors de la cérémonie de la remise du Rapport des assises. « Vous avez joué votre partition, je jouerai la mienne sans faiblesse », avait-t-il promis sous un tonnerre d’applaudissements.
