Le peuple nigérien a rendez-vous avec son histoire. Après le coup d’État qui a renversé le Président Mohammed Bazoum, le 26 juillet 2023, le Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (Cnsp) invite les forces vives autour de la table de dialogue.
Du 15 au 19 février 2025, au Centre de conférences Mahatma Ghandi de Niamey, le Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie a donné rendez-vous aux forces vives de la nation pour réfléchir aux différentes questions sociopolitiques liées au Niger qui fait désormais cavalier avec le Burkina Faso et le Mali au sein de l’Alliance des États du Sahel.
Selon une correspondance du ministre de l’intérieur, Mohamed Toumba, datant du samedi 8 février 2025, les gouverneurs des régions, préfets des départements et administrateurs délégués des communes sont invités à informer, au plus tard le mardi 11 février 2025, les représentants de leurs entités respectives, afin de communiquer l’identité, les contacts, ainsi que la structure d’appartenance des délégués mandatés à participer aux assises.
Le Chef de l’État nigérien résolument engagé
nationales. En effet, selon la correspondance, une séance de travail est prévue avec tous les participants le jeudi 13 février 2025, à Niamey. Mieux, à travers un décret présidentiel, la Commission nationale chargée de la conduite des travaux ainsi que ses membres sont connus depuis ce 8 février 2025. Cette Commission qui est composée d’un président, de huit vice-présidents, de cinq rapporteurs généraux et de sous-commissions thématiques, a été placée sous la présidence du chef de Canton de Sonder, Dr Mamoudo Harouna Djingarey.
Selon l’article 2 du décret signé par le Chef de l’État, Abdourahamane Tiani, elle a pour missions d’élaborer les documents de référence pour l’animation et l’encadrement des débats, d’élaborer et de diffuser les directives à suivre dans la conduite des assises nationales, d’exploiter la synthèse des assises régionales, et d’élaborer la méthodologie du déroulement des assises nationales.
Il est aussi du ressort de la Commission d’organiser et de superviser les débats et toutes les autres activités entrant dans le cadre de la tenue de ces assises nationales. Elle devra également élaborer et mettre en œuvre un plan de communication avant, pendant et après les Assises nationales.
Fondamentalement, elle est appelée à « proposer un avant-projet de la Charte de la transition, formuler des recommandations, et élaborer le rapport provisoire et le rapport final des Assises nationales », a mentionné la correspondance ministérielle.
Une transition bis !
Si ces assises nationales sont très attendues par le peuple nigérien et constituent une promesse du général Abdourahamane Tiani en août de la même année, il est pourtant pertinent de faire remarquer que la transition de trois (3) ans dans laquelle le Niger s’est engagé, risque de s’étendre. En effet, selon la correspondance, au nombre des tâches assignées à la Commission, il y a l’élaboration d’une charte de la transition qui fixera la durée de la transition, ainsi que ses organes, la procédure de désignation de leurs membres et leurs prérogatives.