Depuis quelques jours les rumeurs ne cessent s’amplifier quant à la volonté soutenue du pouvoir dit de la RUPTURE de procéder à nouveau à une révision de “la constitution” voire, « à une refonte totale du système politique béninois ». Du moins c’est ce qu’on peut retenir des propos de Louis G. VLAVONOU qui au passage, est le président d’une assemblée nationale fruit de cette “constitution” illégitime. Vous auriez compris certainement entre les lignes, ma position par rapport à Louis VLAVONOU et à ses collègues.
Le billet d’humeur de Comlan Hugues Sossoukpè
Mon rôle depuis toujours a été de tirer la sonnette d’alarme, de dénoncer les forfaitures faites contre notre pays sous le vernis de la légalité, de défendre la justice, l’équité, l’État de droit et la démocratie. Défendre les droits humains et les plus faibles a toujours été mon combat.
Il n’est plus à rappeler que depuis 2019, j’ai été contraint à vivre hors de mon pays à cause de mes opinions et de mes prises de positions. Je suis sur le point de boucler cinq longues et pénibles années loin de tous ceux qui me sont chers parce que ne partageant pas les mêmes idées que les “maîtres” du moment.
Mais mon combat n’est ni pour un parti politique, ni pour un groupe… Je crois en mes propres convictions, je ne suis attaché qu’au Benin. Je crois en un Bénin juste qui offre les mêmes droits et impose les mêmes devoirs à tous ses enfants, qu’ils soient des soutiens du pouvoir, des opposants, ou de simples citoyens.
Pour cet idéal, je travaille sans cesse en harmonie avec mon propre calendrier et la volonté de Dieu.
En ce moment où la question de l’après TALON et du retour de notre pays de son traumatisme est d’actualité tout comme celle de la révision de leur “constitution”, il me plaît de préciser que mon combat pour ce pays n’est nullement liée à cette constitution en question. Je ne la connais pas. Ils peuvent donc en faire ce qu’ils veulent, tant que ça ne leur sert pas de prétexte pour offrir un troisième mandat à Patrice Talon ou confisquer le pouvoir au profit de sa famille et de son clan. Mon combat est lié à la constitution de décembre 1990. La seule que les béninois connaissent et que la Cour Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples reconnaît comme étant la seule valable. Mon combat vise à un retour aux textes qui ont toujours garanti la paix et la concorde au Bénin.
Que nulle ne s’y trompe, la défense des textes produits par le parlement de l’exclusion ‘est un faux combat. Je ne m’émeus guère face aux agitations.
Le Parti LES DÉMOCRATES a participé aux élections législatives de Patrice TALON avec ses Textes et ses Institutions et a bénéficié de 28 sièges. J’ai dû les soutenir dans cette aventure par pragmatisme, faisant foi à leur engagement à préserver le peu qui nous restait du Bénin que nous aimons, à faire libérer les otages du régimes et à œuvrer pour le retour progressif de notre pays à sa normalité. C’est le moment pour eux d’honorer leurs engagements et de contraindre Patrice TALON à préserver la paix dans le pays et à travailler pour la cohésion de notre nation. Car pour leur constitution, il y a eu des morts, des exilés dont je fais partie, des otages gardés en prison jusqu’à ce jour.