En ce jour, 1er mai 2024, journée internationale du Travail, la Confédération des syndicats des travailleurs du Bénin (CSTB) a organisé une marche pour dénoncer la hausse du prix des produits de première nécessité et les conditions de vie des travailleurs. Mais cette manifestation a été réprimée par la Police Républicaine. Malgré les entraves, les syndicats ont tenté de maintenir leur protestation, ce qui a conduit à des affrontements avec les forces de l’ordre et à des arrestations.
Dès le début de la marche prévue pour débuter à la place de l’Etoile rouge, à Cotonou, la CSTB a été confrontée à une répression policière. Les autorités ont bouclé les accès à la place et ont déployé un important dispositif pour empêcher le rassemblement. Malgré ces obstacles, les syndicats ont improvisé un autre itinéraire : de l’échangeur de Houéyiho à Gbégamey en passant par Agontinkon. Et là encore, les manifestants ont fait face à une grande répression policière. La tension entre les autorités et les centrales syndicales était palpable, chaque partie défendant sa position sur la légitimité de la marche. Des lacrymogènes ont été utilisés contre les manifestants, entraînant une dizaine de blessés. Arrivés à hauteur du marché de Vodjè, ils ont été dispersés, à en croire Norbert KOUTON, Secrétaire général adjoint de la CSTB.
Dans un communiqué signé par le Secrétaire général de la CSTB, Kassa Mampo Nagnini, l’organisation « porte à la connaissance de l’opinion nationale et internationale que le gouvernement a pris la décision d’interdire et d’empêcher la marche de ce jour, 1er mai 2024, fête internationale du Travail. Il a fallu la détermination des organisateurs pour forcer la tenue de la manifestation en suivant un autre itinéraire ». Par ailleurs, « dans sa furie répressive, le pouvoir sous la conduite du DGPR, Soumaïla YAYA en personne, a procédé à l’arraisonnement de véhicules et à l’arrestation de 72 personnes enlevées et déportées à la police judiciaire de Agblangandan… », ajoute ledit communiqué.
Face à cette répression, quatre autres confédérations syndicales, la CSA-BENIN, la COSI-BENIN, la CGTB et l’UNSTB ont annoncé leur intention de prendre les rues le 11 mai prochain.