Le PSDA, parti d’opposition au Mali a été dissous par la justice ce mercredi 14 juin 2023. La formation politique qui conteste l’autorité des militaires au pouvoir est condamnée pour « trouble à l’ordre public » et « atteinte à la souveraineté nationale » par le tribunal de la Commune 2 de Bamako. Mais les responsables entendent interjeter appel de cette décision.
C’est une plainte du ministère malien de l’administration territoriale qui a abouti à cette condamnation. On reproche au président du parti d’avoir tenu de mauvais propos à l’endroit du Premier ministre Choguel Maïga sur RFI. En effet, lors d’une intervention sur le média français le 30 octobre 2022, Ismaël Sacko président du PSDA avait qualifié le Premier ministre de la transition d’être « ingrat », « imbus » et « pleurnichard ». Ce qui est vu par les autorités comme une « insulte » et une « atteinte à l’ordre public et à la souveraineté nationale ». Le gouvernement de transition avait alors demandé à la justice de dissoudre le parti. Une demande à laquelle la justice a accédé. De leur côté, les responsables du parti n’entendent pas laisser faire. « Le PSDA demeurera, le parti va faire appel dans les 24 heures. Nous allons poursuivre la bataille judiciaire et nous avons décidé de ne pas reconnaître Assimi Goïta comme président du Mali. Donc, ses lois ne s’appliqueront pas à nous », a fait savoir le président du parti, Ismaël Sacko. Ce dernier trouve la décision du tribunal injuste.