Mali : Bamako soupçonne la Minusma de vouloir saboter le plan de retrait

Mali : Bamako soupçonne la Minusma de vouloir saboter le plan de retrait

La tension est de plus en plus vive entre le pouvoir du colonel Assimi Goïta et les responsables de la MINUSMA au sujet du retrait définitif des troupes onusiennes du Mali. Après plusieurs jours d’échange d’invectives au sujet du calendrier de retrait, les militaires de l’ONU ont quitté mardi dernier le camp de Kidal, quinze (15) jours avant le délai convenu avec Bamako, évoquant des « contraintes logistiques et un contexte sécuritaire de plus en plus difficile ».

Lais les autorités maliennes contestent vivement cette décision, pointant au passage une tentative délibérée de torpiller le plan de retrait et de livrer la ville aux groupes armés qui écument la région. Bamako rappelle en effet que le plan de retrait conjointement convenu avec les responsables de la Minusma, ne prévoyait pas leur départ de Kidal avant la mi-novembre, afin de permettre aux forces armées maliennes de se déployer dans la zone. Ville la plus importante du nord Mali, Kidal est considéré comme le bastion des groupes armés qui revendiquent la scission du pays et la création de l’état de l’Awasad. L’interdiction faite par la France aux Fama d’entrer dans Kidal en 2013 fait partie des raisons évoquées par la junte militaire pour justifier le renversement du pouvoir du président Kéita et leur croisade contre la France. Bamako soupçonne la Minusma de vouloir livrer délibérément la ville aux groupes armés du CSP-PSD déjà présents dans la ville et qui y contestent le redéploiement des FAMa, tout comme à Ber, à Tessalit, et à Aguelhok

Pour de nombreux analystes militaires le retrait anticipé de la Minusma oblige l’armée malienne à aller conquérir Kidal au prix du sang face aux groupes armés touaregs qui ont déjà pris possession du camp et du matériel que la Minusma n’a pas pu (ou voulu) emporter avec elle. L’armée malienne aidée de ses partenaires russes de Wagner contrôle déjà Ber, Goundam, Ogossagou, Ménaka, Anéfis, et Téssalit.

À la demande des autorités militaires du Mali, les 11000 soldats et 1500 policiers de l’Onu devrait avoir complètement quitté le Mali au 31 décembre 2023

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