Au Bénin, malgré les différentes réformes, les problèmes domaniaux n’ont jamais cessé. Ce 4 mars 2024, une famille entière s’est vue dans la triste obligation d’appeler au secours le Chef de l’Etat à travers une lettre ouverte. Dans ladite correspondance, les héritiers de feu AKOWE Houessou dénoncent les basses manœuvres d’un membre de la famille dans le but de faire main basse sur les biens qui leur appartiennent.
À Glo-Djigbé (Yèkon Do), dans le département de l’Atlantique, le droit d’héritage des AKOWE est bafoué par AKOWE Fataï, l’un des fils de feu AKOWE Houessou. Il s’est emparé de tous les biens de son père et compte mettre tous ses frères et les veuves de son père à la rue. À en croire les accusations dont les destinateurs de la lettre ouverte l’accablent, ils seraient capables de tout pour atteindre son objectif.
Déjà, de son vivant, AKOWE Houessou avait vu le mal venir. « Le nommé AKOWE Fataï avait plusieurs fois tenté de mettre fin aux jours de notre papa ; le comble était la tentative de 2006 au cours d’une altercation où il lui porta des coups de machettes violents, ayant occasionné des blessures dont les séquelles étaient restées indélébiles jusqu’à sa mort », peut-on lire dans la lettre ouverte au Président Patrice Talon. Cet acte lui a valu un séjour de 11 mois en prison.
Alors, le père s’est employé à faire établir son testament avant son décès pour éviter un affrontement entre ses enfants. Rien n’y fit. AKOWE Fataï se serait débrouillé pour faire invalider le testament en s’alliant au nommé Innocent AGOSSOU qui « réclame des hectares du patrimoine » du disparu « sur la base d’une pseudo convention de vente appartenant au père de sa tante », des « personnes mortes il y a des années ». Pour prendre le contrôle de tous les biens, ils s’emploieraient à « utiliser tous les moyens illégaux », s’opposant à la désignation d’un administrateur des biens.
Désemparés, les soixante-cinq autres enfants de feu AKOWE Houessou et les dix-sept veuves qu’il a laissées se tournent vers l’arbitrage du Président de la République pour les aider à recouvrer leurs droits de propriété. Si rien n’est fait, ils se retrouveront à la rue.