Alors qu’il est clamé haut et fort tous les jours que le Bénin fait des efforts en matière de lutte contre le terrorisme dans le Nord du Bénin, les agents exploités pour la cause ne sont ni payés à temps, ni dotés adéquatement en matériels de protection et de survie, ni alimentés comme l’exige la norme.
La lutte armée bat son plein dans le Bénin septentrional. Les militaires déployés sur les divers fronts pour barrer la voie au terrorisme font de leur mieux pour remplir la mission qui est la leur. Mais, de son côté, l’État semble ne pas encore prendre la mesure du danger qui guette notre patrie, le Bénin. L’armée, surnommée “La Grande Muette” étant donné sa mission sacerdotale, n’arrive plus à contenir ses douleurs.
Sur le terrain, les agents sont confrontés à diverses difficultés. La plus insoupçonnable est la qualité de « la ration individuelle de combat » qui est leur est fournie. Cette ration alimentaire journalière est composée, selon nos sources, de tapioca, de lait en poudre, de sucre en poudre, de cacahuètes, de gari, de sardine, d’ananas séchés, de biscuit au lait, de nouilles, de purée de tomate, de viande séchée, de mangues séchées et d’épices. Aucun aliment consistant !
Ces soldats, étant appelés à combattre jour et nuit, des personnes non identifiées, dans le chaud comme dans le froid, méritent un traitement plus juste. Le bruit monte et les mécontentements ne sont plus tus. Les désertions se multiplient tandis que dans le Sud du pays, les routes, les vodundays, les concerts à grands frais… occupent entièrement les dirigeants. Pendant ce temps, l’ennemi dans le Nord est en train d’être favorisé. Ailleurs, on a vu le cas des militaires qui se sont ralliés à la cause des terroristes ; vivement qu’on n’en arrive pas là dans notre pays.
