Liberté d’expression et séparation des pouvoirs : Le Général Houndegnon dénonce le non-respect de la constitution

Dans un communiqué de presse publié le 23 septembre 2024, le cabinet du général Sessi Louis-Phillippe Houndégnon a exprimé de vives inquiétudes concernant les atteintes à la liberté d’expression au Bénin. C’est une note qui dénonce des actions récentes de la Haute Autorité de l’Audiovisuel et de la Communication (HAAC).

Il s’agit des agissements que l’ex-Directeur Général de la police nationale qualifie de « glissement » qui selon lui, n’est pas à sa première depuis 2016. « …Nous nous faisons le devoir de rappeler la nécessité de conserver à notre pays son image d’état de droit jadis respectée de par le monde et dénonçons toutes dérives visant à mettre en berne notre constitution, la constitution de 1990 et à sortir nos institutions de leur rôle clairement défini par des textes officiels », a-t-il déclaré. 

Ce communiqué intervient dans un contexte où les hommes des médias ne se sentiraient plus dans les conditions d’émettre des idées contradictoires susceptibles de faire émerger des propositions. L’environnement voulu aujourd’hui est un raccourci qui frise selon le Général Houndégnon‘’l’intimidation’’ et ‘’la manipulation’’. 

Depuis l’historique conférence des forces vives de la nation, le Bénin a fait le choix d’ancrer dans sa constitution un engagement irrévocable pour les principes démocratiques parmi lesquels ‘’la liberté d’expression et la séparation des pouvoirs’’. Dans cette perspective, le constat fait aujourd’hui, comme le décrit le communiqué, est celui d’un état démocratique où chaque pouvoir évoluait dans le couloir de ses prérogatives. Mais, en dira-t-on autant aujourd’hui ? C’est la même question que se pose le Général Houndégnon. « Sinon comment comprendre que la HAAC dont les prérogatives demeurent la régulation du secteur des médias, s’érige en une institution de constat de propos dits diffamatoires envers un citoyens ? La HAAC serait-elle devenue une juridiction d’inquisition ou un tribunal ? », s’interroge-t-il ?

Il précise que la procédure dans de telles circonstances doit se faire dans le respect des principes fondamentaux de la République. « Si un citoyens quel qu’il soit s’estime victime de diffamation ou d’accusation non fondées, la procédure en la matière est connu de tous et les amalgames et confusion de rôles ne sauraient devenir un mode opératoire qui éloigne notre pays de ses choix politiques de 1990 », a-t-il ajouté.  

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