Joseph Boakai, vice président d’Ellen Johnson Sirleaf par le passé, remporte l’élection présidentielle du mardi 14 novembre, au second tour, avec au moins 50,64 % des voix. Il ravit ainsi la vedette à Georges Weah au terme de son premier mandat. Aussitôt élu, l’historique opposant, qui sera bientôt investi président du Liberia, fustige la gestion de son prédécesseur qu’il accuse d’avoir laissé libre cours à la corruption.
À peine élu, Joseph Boakai annonce déjà les couleurs de sa gouvernance. L’ex-ministre de l’Agriculture de Samuel Doe entre 1983 et 1985 et également ancien directeur de la Compagnie libérienne de raffinerie du pétrole, veut reformer un pays dont l’administration est corrompue. C’est d’ailleurs l’un des thèmes principaux de sa campagne qui a séduit l’électorat. La corruption qui n’a cessé de prendre de l’ampleur dans la gestion des affaires publiques par l’entourage du président sortant avait plongé une majeure partie des Libériens dans le désespoir. Georges Weah qui incarnait l’espoir il y a six ans au moment où il succédait à Ellen Johnson Sirleaf, s’est vite retrouvé en difficultés sur le plan politique cette année avec Joseph Boakai entouré de nouveaux alliés de taille.