19 septembre 2024

Les bruits de casseroles résonnent à Dakar en signe de protestation contre l’interdiction du meeting d’investiture d’Ousmane Sonko

Les bruits de casseroles résonnent à Dakar en signe de protestation contre l'interdiction du meeting d'investiture d'Ousmane Sonko

Dans la soirée du samedi 15 juillet 2023 à Dakar et dans plusieurs localités du Sénégal, le peuple a donné un « concert de casseroles » à l’appel de l’opposant Ousmane Sonko. Cette manifestation pacifique visait à protester contre l’interdiction de son meeting d’investiture en tant que candidat à l’élection présidentielle de 2024. Malgré les entraves et les accusations portées contre lui, Sonko reste déterminé à se présenter.

Ousmane Sonko réaffirme son éligibilité à la présidentielle de 2024

L’opposant sénégalais Ousmane Sonko, investi candidat du parti Pastef  le jeudi 13 juillet 2023, avait prévu de célébrer officiellement sa candidature par un rassemblement dans un stade de la banlieue de Dakar. Cependant, le gouverneur de Dakar a interdit cet événement en invoquant des risques potentiels de troubles à l’ordre public.

Vêtu de rouge, symbole de sa colère, Ousmane Sonko a lancé le « concert de casseroles » depuis son domicile à Dakar. Des images et vidéos reçues, ont montré l’opposant frottant des ustensiles de cuisine pendant plusieurs minutes, un geste symbolique pour exprimer son mécontentement face à cette situation. Sonko a déclaré à la presse que cette méthode était choisie pour communiquer un message fort au président Macky Sall, soulignant que le Sénégal avait besoin de liberté. Cet appel à manifester a été largement suivi dans différents quartiers de Dakar, ainsi que dans plusieurs villes comme Ziguinchor et Mbacké.

Depuis le 28 mai, Ousmane Sonko affirme être bloqué chez lui à Dakar par les forces de sécurité suite à sa marche de Ziguinchor à Dakar. Le 1er juin, l’opposant a été condamné à deux ans de prison ferme dans une affaire de mœurs, ce qui le rendrait, selon des juristes, inéligible en l’état. De plus, il a également été condamné le 8 mai à six mois de prison avec sursis pour diffamation lors d’un procès en appel. Toutefois, Sonko n’a pas encore épuisé ses recours devant la Cour suprême. Dans une déclaration le vendredi soir, Ousmane Sonko a réaffirmé éligibilité et a accusé le président Sall de complot visant à l’écarter de la course à la présidence.

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