Réunis sous la présidence de Dr Goodluck Ebele JONATHAN, le Conseil des Sages de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), créé en 2005, s’est réuni à Abidjan pour une retraite de deux jours, les 29 et 30 avril 2024. Cette rencontre, axée sur le thème “Bénéficier de l’existence du Conseil des Sages pour répondre aux défis actuels en matière de gouvernance, de paix et de sécurité dans la région de la CEDEAO”, a été l’occasion pour les sages de lancer un nouvel appel aux trois pays de l’Alliance des États du Sahel (AES).
Dans son communiqué final, le Conseil des Sages a exprimé la nécessité de mettre en place des approches plus coordonnées au sein de la CEDEAO, notamment en ce qui concerne les échanges avec les structures des États membres et l’élaboration de réponses régionales, notamment en matière d’action préventive et de médiation. Les membres du Conseil ont profité pour exprimer leurs « inquiétudes face à la déclaration faite par le Burkina Faso, le Mali et le Niger de leur intention de se retirer de la Communauté ». Ils ont appelé ces trois États membres à « reconsidérer leur position dans l’intérêt de l’unité de la Communauté ».
Il y a deux mois, c’est l’ancien président nigérian, le général Yakubu Gowon, l’un des pères fondateurs de la CEDEAO, qui appelait les dirigeants ouest-africains, y compris ceux actuellement au pouvoir au Niger, Mali et Burkina Faso, à « mettre de côté leurs divergences et à se réunir pour la paix, la stabilité et la prospérité » dans la région. Pour lui, le retrait des trois pays de l’organisation, aura « des implications considérables pour les citoyens ordinaires ». Mais les militaires au pouvoir dans ces trois pays concernés, n’entendent pas revenir sur leur décision et souligne son « caractère irréversible ».