19 septembre 2024

Le Capitaine IbrahimTraoré dénonce les pays qui refusent d’armer le Burkina-Faso dans sa lutte contre le terrorisme

Au Burkina-Faso, les « gilets rouges » défendent la junte sur les réseaux sociaux

Le chef de la Transition au Burkina-Faso, Ibrahim Traoré, a accordé un entretien à la télévision nationale et à la télévision privée Canal 3 ce jeudi 4 mai 2023. Il a abordé la situation sécuritaire du pays notamment le massacre de Karma qui a coûté la vie à plus d’une centaine de personnes.

Face aux polémiques autour du massacre de Karma, où 136 corps ont été inhumés selon les autorités, Ibrahim Traoré a appelé à la prudence et à la patience dans l’attente des résultats de l’enquête en cours, dénonçant les accusations sans preuves. « On attend que les enquêteurs fassent leur travail, que les gens évitent de tirer des conclusions hâtives. On m’a dit qu’il y a 136 corps qui ont été inhumés, il faut rendre justice. Il faut se préparer à retrouver ceux qui font ça. Il faut éviter d’accuser sans savoir ce qu’il s’est passé, parce que tout est possible. Dans l’armée, il y a ce qu’on appelle la perfidie, et je pense que ça fait partie des modes d’action privilégiés de l’ennemi », a déclaré le chef de la transition. En effet des rescapés ont témoigné que l’armée était responsable des tueries.

Par ailleurs, le Capitaine Traoré a indiqué que des pays refusent de fournir des armes au Burkina-Faso pour lutter contre le terrorisme, sans citer des noms. Il dénonce une « coalition internationale » contre le Burkina-Faso. « De nombreux pays ont refusé de nous vendre des équipements, refusé catégoriquement. D’autres nous ont dit qu’ils ne vendent pas ce qui est létal. Ça veut dire que les armes, ils ne les vendent pas ? Peut-être que c’est avec des cailloux qu’on va combattre l’ennemi ? Je ne sais pas. Ils sont nombreux ces pays qui refusent de nous vendre [des armes], [aussi] on s’est tournés vers d’autres pays pour en acheter. Mais ils sont encore nombreux ces pays qui viennent s’offusquer, pour qu’on ne parte pas payer avec ces États. Ce genre de comportements, qu’est-ce que vous voulez ? C’est compliqué », a expliqué Ibrahim Traoré qui annonce l’intensification de la  lutte contre le terrorisme.

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