Le bras de fer entre la presse privée guinéenne et les autorités trouve une issue favorable. Après des semaines de tensions, les associations de presse et le syndicat des professionnels de la presse en Guinée ont décidé de suspendre leurs mesures de rétorsion contre les autorités de la transition. Cependant, la vigilance reste de mise pour garantir la liberté de la presse.
Les médias guinéens ont connu une période tumultueuse ces dernières semaines, confrontés aux restrictions imposées par les autorités de la transition. Face à cette situation, les associations de presse et le syndicat des professionnels de la presse avaient décidé de prendre des mesures de rétorsion pour faire pression sur le gouvernement. Cependant, après la journée Sans Presse organisée le mardi 23 mai et des négociations intenses, une lueur d’espoir est apparue.
Ce vendredi 26 mai, les associations de presse et le syndicat ont annoncé la suspension de leurs mesures de rétorsion. Cette décision fait suite à des avancées significatives obtenues lors des pourparlers avec les autorités. Tout d’abord, les émetteurs des radios Sabari Fm-Love Fm, qui avaient été saisis, ont été restitués aux médias concernés. De plus, le brouillage des fréquences de certaines radios a cessé et les restrictions d’accès à certains sites d’informations en ligne ont été levées.
Les médias prévoyaient initialement d’organiser une marche pacifique à Conakry et dans d’autres régions du pays le 1er juin, mais cette initiative a été suspendue. « Après concertation avec l’ensemble des organisations professionnelles et avec l’avis favorable du syndicat, nous avons décidé de suspendre les mesures qu’on avait prises contre le Gouvernement et les organes de la Transition. Mais nous restons vigilants », a déclaré Amadou Tham Camara, président de l’Association Guinéenne de la Presse en Ligne (AGUIPEL).
La presse privée qui avait boycotté la couverture des activités gouvernementales et institutionnelles depuis le 17 mai dernier, a repris la couverture des activités du gouvernement et des institutions de la transition dès ce samedi.