Invité à se prononcer sur l’actualité nationale au Bénin, dans un entretien avec Jules Djossou le dimanche 21 mai 2023, l’opposant béninois Martin Rodiguez a relevé la dépendance totale de la justice, de l’actuel pouvoir exécutif.
Alors qu’il aborde la situation que vivent les agriculteurs au Bénin, Martin Rodiguez a évoqué plusieurs cas de suicide dans leur rang, parce que dépasser par le système « esclavagiste » que Patrice Talon leur a imposé. Selon lui, le seul importateur des intrants agricoles, reste le président de la République, il a d’ailleurs « tout le secteur agricole » entre ses mains.
Martin Rodiguez indique que les agriculteurs sont obligés de subir sans broncher, la misère que le chef de l’Etat leur fait vivre, de peur de se retrouver derrière les barreaux voire même perdre leur vie. Car, face au président, explique-t-il, il n’y a pas de justice pour eux. « La justice est aussi la propriété de Patrice Talon », a déploré l’homme d’affaires.
« Vous n’avez pas le droit de tester pour savoir si les intrants [que fournit Patrice Talon] sont de bonne qualité. Il y a un homme, qui est en prison à l’heure où je vous parle à Kandi. Il a pris les intrants que Patrice Talon a essayé de leur fourguer. Il est allé faire de tests… Il a constaté qu’il n’y a pas de rendements…Pour avoir publié les résultats de ces travaux, il est en prison », Pire, révèle Martin Rodiguez, il y a un paysan, qui a récemment déclaré « qu’il fallait que Patrice Talon augmente le prix du coton au moins à 500 F le kilo avant que les paysans ne produisent, mais quelques jours après, des hommes à moto sont rentrés chez lui pour lui tirer des balles dans la tête il en est mort ». Autant d’atrocités que dénonce l’opposant. Au Bénin, la situation des paysans « est plus dangereuse qu’à l’époque coloniale. Parce que le colon donne au moins à manger », a ajouté Martin Rodiguez.