C’est un pas important vers l’intégration judiciaire en Afrique. Le 20 septembre 2023, la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples (CADHP) et la Cour de Justice de l’Union Économique et Monétaire Ouest Africaine (la Cour de justice de l’UEMOA), se sont retrouvées pour la deuxième fois à Arusha, en République-Unie de Tanzanie.
Par Coffi Eganhoui
Le président de la Cour de justice de l’UEMOA, Mahawa Sémou DIOUF était en effet l’invité de son homologue de la Cour Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples, la plus haute instance judiciaire africaine, basée à Arusha en Tanzanie. Les deux institutions judiciaires du continent africain ont eu un dialogue axé sur la consolidation de leurs relations et l’exploration des opportunités de coopération. Au cours des échanges, les deux cours ont examiné divers aspects de leurs mandats respectifs, identifiant des domaines potentiels de synergie et de partenariat.
Les discussions ont été structurées autour de sujets clés, notamment la structure et le fonctionnement des deux Cours, les procédures de nomination des juges et la durée de leur mandat, les mécanismes de financement, les modalités de saisine des Cours, la recevabilité des plaintes et requêtes, la jurisprudence en matière de droits de l’homme, ainsi que les défis auxquels sont confrontées les Cours pour remplir efficacement leurs missions.
La signature d’un protocole d’accord pour une période de trois ans, a sanctionné le cadre de partenariat entre les deux juridictions. Parmi les mesures prévues dans le cadre de ce protocole, les Cours se sont engagées à partager leurs expertises et à promouvoir des activités conjointes. Il s’agit notamment de favoriser l’échange d’informations sur la jurisprudence et les pratiques judiciaires, de renforcer la formation des acteurs judiciaires, et de promouvoir la mise en œuvre efficace des décisions judiciaires.
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