Les affrontements entre la police kényane et les partisans de Raila Odinga, ancien ministre et chef de l’opposition, survenus le mercredi 12 juillet, ont fait neuf morts et plus de 300 arrestations. La commission nationale kényane des droits de l’homme condamne l’usage « excessif de la force » par la police.
Une enquête ouverte sur les violences policières
La police kényane fait l’objet de vives critiques depuis les violences qui ont éclaté lors des manifestations du mercredi dernier. Les affrontements ont été marqués par des jets de pierres et des pillages d’un côté, tandis que la police a utilisé des gaz lacrymogènes et des tirs à balles réelles dans une école d’un bidonville de la capitale, entraînant l’hospitalisation d’une cinquantaine d’élèves. Face à la gravité de la situation, l’autorité indépendante chargée de la surveillance de la police a annoncé l’ouverture d’une enquête.
L’enquête portera sur les décès attribués à des blessures par balle, selon l’inspection de la police, ainsi que sur d’autres incidents. La police reconnaît que sur les neuf personnes tuées, l’une d’entre elles est décédée lors d’affrontements entre groupes rivaux à Kisumu, une ville qui défend l’opposant Raila Odinga.
Par ailleurs, plus de 300 personnes ont été arrêtées, selon le ministère de l’Intérieur. Ce dernier affirme qu’il s’agit de Kényans ayant directement ou indirectement planifié, orchestré ou financé les manifestations. Parmi les personnes arrêtées figure un député. Malgré le bilan tragique de ces affrontements, l’opposition reste déterminée et prévoit une nouvelle journée de mobilisation. Le principal motif de leur revendication est l’amélioration du pouvoir d’achat. Les partisans de Raila Odinga estiment que les politiques économiques actuelles ne sont pas en mesure de répondre aux besoins de la population et exigent des mesures concrètes pour améliorer leur situation économique.
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