Le Bénin, à l’instar des autres pays du monde, a commémoré la journée du 15 septembre, décrétée “Journée mondiale de la démocratie” par les Nations Unies. Invité à s’exprimer sur le sujet et sur le cas du Bénin en particulier, l’ancien Président de la Cour Suprême, Ousmane Batoko, a déclaré que « la démocratie ne respire pas ».
La journée du 15 septembre de chaque année, déclarée “Journée Mondiale de la Démocratie” par les Nations Unies, est un baromètre pour faire l’état des lieux des systèmes démocratiques, mode de gestion politique. Au moins, dans les pays qui l’ont adoptée comme mode de gestion. Selon l’ex président de la Cour Suprême, Ousmane Batoko, « la démocratie ne respire pas ». Droit dans ses bottes sur l’état de l’état de droit au Bénin, comme il l’a toujours fait savoir depuis 2016, le président Batoko n’a pas ménagé le régime de la Rupture.
A en croire ses propos, la démocratie est étouffée par les autorités. Prenant appui sur le fait que la liberté d’expression est un pilier fondamental de toute démocratie, il a déclaré que cetteliberté est aujourd’hui restreinte dans le pays. « Actuellement, nous n’y sommes pas encore », a-t-il estimé. « Il est nécessaire que les autorités relâchent un peu la pression. Il faut leur permettre d’ouvrir l’espace de liberté pour que la démocratie puisse véritablement respirer. Nous en avons les moyens et les capacités. Ce qui manque, c’est la volonté », a-t-il déclaré.
Selon l’ancien président de la Cour Suprême, « On ne doit pas être rigide sur les questions de liberté. Il faut que les libertés puissent s’exprimer librement, sans entraves. Je souhaite que nous respirions, chaque jour, cet air de liberté ».
A travers ces propos, ce sont tous les pouvoirs et les diverses institutions de la République qui sont interpellés. Dans la mesure où chacun doit jouer son rôle. C’est à cette condition et à elle seule que la démocratie béninoise peut « respirer ».