Irrégularités dans la promotion d’officiers à la police républicaine : le verbatim des responsables de l’institution

Suite à l’enquête de votre journal OLOFOFO publiée lundi dernier, sur les irrégularités constatées dans le dernier concours d’officiers de la police républicaine, l’institution policière a réagi. Son porte-parole, le commissaire Éric Yerima, à rejeté en bloc plusieurs faits que nous avons mis en lumière.

Voici l’intégralité de la réponse de la police républicaine :

VAINE CABALE CONTRE LA POLICE RÉPUBLICAINE : LES ÉLÉMENTS DE RÉPONSE

L’hebdomadaire « OLOFOFO » dans sa parution du lundi 28 août 2023, a colporté des informations manifestement inexactes qui méritent d’être rectifiées au regard du discrédit qu’elles jettent sur la police républicaine.

À travers une série de contre vérité, l’auteur de l’article évoque de prétendues irrégularités par rapport à la mise en formation des fonctionnaires de police, titulaires de Brevet de Commandement de Brigade et ayant occupé une fonction de commandement d’unité territoriale de l’ex-gendarmerie nationale. Ce postulat spéculatif étale au grand jour une intention malveillante de détourner l’attention de l’opinion publique des dispositions de l’article 181 de la loi nº2020-16 du 03 juillet 2020, portant statut spécial des personnel de la Police Républicaine, qui a conféré aux fonctionnaires de Police concernés des droits acquis depuis la date du 02 juillet 2018.

En effet, il ne s’agit pas d’un recrutement direct dans le corps des officiers de Police comme l’auteur de l’article a voulu le faire croire, mais d’un reversement à titre de régularisation de leur situation administrative. Outre ces fonctionnaires de police, d’autres sont concernés par une régularisation de leur situation administrative conformément aux dispositions des articles 177 à 180 de la loi statutaire. La Direction générale de la Police Républicaine a satisfait a l’exigence fixée à l’article 182 de la loi en organisant les formations prévues dans les dispositions statutaires transitoire en vue de la régularisation de la situation administrative de tous les fonctionnaires de police concernés, tout chose qui éviterait des reconstitution de carrières, a terme onéreuses pour l’État et susceptibles de déséquilibrer drastiquement la pyramide des grades puis perturber le commandement.

Dans sa démonstration maladroite et lacunaire, il pointe du doigt l’insuffisance du contenu de programme de formation dispensé. À ce propos, il sied de rappeler que les curricula de formation de l’École Nationale Supérieure de Police ont été définis pour chaque stage, et sont optimisés au regard des exigences sécuritaires nouvelles découlant des infractions et situations contemporaines. En l’espèce, il s’agit d’un complément de formation destiné à des fonctionnaires dont le profil a été défini par la loi et qui disposaient déjà de solides connaissances en matière de droit et de pratiques pénaux au regard des fonctions qu’ils avaient assumées précédemment. Prétexter que c’est une formation au rabais et que les stagiaires n’ont pas le niveau amène à s’interroger sur les critères objectifs à l’aune desquels l’auteur des écrits apprécie leur niveau au terme de la formation.

Toujours dans son œuvre de discréditation orientée, l’auteur de l’article a fait état d’une opposition du ministère des Finances relativement à la mise en stage des fonctionnaires de Police concernés. À ce sujet, la Direction générale de la Police républicaine n’a, à ce jour, pas reçu de notification d’une telle décision. Il est a précisé que l’allusion faite aux deux cent trente-deux (232) officiers de l’ex-Police nationale formés et payé à l’indice d’officier est contraire à la réalité de leur situation. Il s’agit plutôt d’inspecteurs de Police et officiers de paix devant bénéficier d’un reversement dans le corps des officiers de police et qui ont connu un échec à l’issue de la formation à laquelle ils étaient astreints contrairement à certains de leurs camarades de promotion. N’étant pas reversés dans ce corps, ils ne sauraient bénéficier du statut d’officier de police encore moins du traitement indiciaire y afférent.

Concernant les faits de tentative de corruption évoqués, l’auteur est resté dans des supputations sans en apporter la preuve manifeste qui aurait pu être utile aux structures chargées de l’application de la loi. Par ailleurs, aucune pression n’a été exercée sur le jury d’examen. Les résultats ont fait l’objet d’une analyse en tenant compte d’un certain nombre de paramètres spécifiques à la situation actuelle des ressources humaines de la Police Républicaine exactement dans les mêmes formes que pour les stagiaires des formations professionnelles à l’obtention du Diplôme d’état-major des Forces de Sécurité, du Brevet de Qualification supérieure de Police et du Brevet d’Aptitude professionnelle. Cette mesure vise l’équilibre de la pyramide des grades et garantit l’équité, toute chose nécessaire à la cohérence et à la cohésion au sein de l’institution.

En définitive, les allégations étalées dans l’hebdomadaire OLOFOFO manquent de substances, visent à diviser le personnel de la Police républicaine et sont complètement en déphasage avec la réalité des faits. C’est pourquoi, la hiérarchie de la Police républicaine tient à informer tous les citoyens que la Direction générale de la Police républicaine n’est pas une boîte fermée. Les portes de l’Institution leur sont ouvertes pour vérifier à tout moment les informations qui leur sont rapportées.

Cotonou, le 31 août 2023

La Cellule de communication

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