Réunie en session plénière à Tchanvedji du 24 au 26 mai 2023 pour le compte de l’année ecclésiale, 2022-2023, la conférence épiscopale du Bénin s’est prononcée sur plusieurs questions d’ordre sociopolitique. Il s’agit en l’occurrence de l’insécurité grandissante et surtout de la cybercriminalité. Les évêques du Bénin ont mené des réflexions sur les causes de ses fléaux et ont adressé quelques propositions au gouvernement pour améliorer les choses dans le pays.
L’insécurité au Bénin a atteint une nouvelle propension avec la récurrence des enlèvements et prise d’otages. Cela, ajouté aux attaques djihadistes enregistrées dans le Nord, plonge régulièrement les populations de plusieurs localités dans l’émoi et donne du fil à retordre aux autorités. L’Église catholique ne reste pas insensible à cette situation qui frappe le Bénin depuis quelques années. Elle présente ses condoléances aux familles des victimes et a appelé le gouvernement a redoublé d’efforts dans sa lutte pour rétablir la sécurité.
Autre fait social qui a retenu l’attention des évêques du Bénin, c’est le fléau de la cybercriminalité et de l’arnaque. De plus en plus, les jeunes font l’option de « l’âpreté du gain » et s’adonnent à ces pratiques illégales d’enrichissement, déplore la conférence épiscopale du Bénin. À travers le communiqué final de cette 69e session plénière, elle rappelle à la couche juvénile que « seul le travail constant et persévérant libère l’homme ». Elle l’invite par la suite à emprunter « le chemin de l’éthique et de la vertu, socle fondamental de la dignité humaine ».
Toujours au sujet de l’insécurité et de la cybercriminalité, la conférence épiscopale du Bénin n’a pas manqué de toucher le vrai nœud du problème. Les évêques remettent sur table la question de la vie chère occasionnée par l’augmentation drastique des taxes et la hausse des prix des produits de première nécessité. Pour mieux corriger la situation, la conférence épiscopale est allée dans le même sens que les acteurs la société civile il y a quelques mois pour formuler ses recommandations au gouvernement. « Aux autorités politico-administratives, les évêques demandent d’étudier dans quelle mesure, il est possible de réduire les taxes sur les produits de première nécessité afin d’en permettre l’accès aux couches les plus défavorisées de nos populations », peut-on lire dans le communiqué final signé par Mgr Roger Houngbédji.