Alors que la lutte contre les harcèlements de tous genres s’intensifie, un harceleur se ferait illustrer de plus belle à la Direction Générale de la BOA. Son nom : Charles Ahamidé, jusqu’à peu Directeur Adjoint du Service du Contentieux et du Recouvrement. Alors qu’il ferait de plus en plus de victimes, le pot aux roses est découvert et l’homme est actuellement l’objet d’une procédure disciplinaire qui a abouti à son affectation au Service de la Comptabilité. Une sanction symbolique qui devrait pousser la justice béninoise et l’Institut National de la Femme à s’intéresser à l’affaire si ce n’est encore le cas.

La Direction Générale de Banque Of Africa vient de mettre le grappin sur l’un de ses agents les plus gradés et perchés. Longtemps, l’homme aurait sévi et fait la pluie et le beau temps au sein de l’administration de ladite banque où il se positionne comme l’une des figures clés. Charles Ahamidé, usant des prérogatives du fauteuil de Directeur Adjoint du Service du Contentieux et du Recouvrement, qu’il occupait jusqu’à ce vendredi 21 mars 2025, aurait harcelé sexuellement et moralement maintes femmes faisant ou ayant fait leurs armes à la BOA. À en croire les témoignages qui l’incriminent, Charles Ahamidé n’aurait nullement froid aux yeux lorsqu’il s’agit d’abuser sexuellement d’une employée.
Parmi ses victimes présumées, des femmes mariées, des jeunes filles fiancées ou non, des stagiaires, des intérimaires et même des veuves. La technique, à en croire les témoignages recueillis, est simple et des plus utilisées en la matière. Avec une grande pression, il menacerait ces femmes de licenciement ou de non-renouvellement de contrat de travail. Pour éviter de vivre de tels sorts, elles devaient s’offrir à lui. Pour se faire engager, les stagiaires aussi seraient contraintes à faire don de leurs corps et intimité au Directeur Adjoint du Service du Contentieux et du Recouvrement qu’il était.
Un mutisme comme toute réponse à nos investigations
Ayant appris l’information, la rédaction d’Olofofo Média a contacté Charles Ahamidé et le Délégué du Personnel de la BOA, Euraste Agossou. À l’accusé, nous avons demandé s’il est vrai qu’il lui est reproché des actes de harcèlement sexuel et moral sur ses collaboratrices et s’il confirme les informations selon lesquelles il serait passé devant la Commission Disciplinaire qui l’aurait sanctionné. Quant à Euraste Agossou, en plus des mêmes questions, nous avons demandé si le Délégué du Personnel compte saisir l’INF.
Malheureusement, nos courriers sont demeurés jusqu’à présent sans réponse. Charles Ahamidé et Euraste Agossou ont plutôt préféré se murer dans un mutisme inquiétant.
La nécessité d’une sanction pénale
De toute façon, des sources bien indiquées rapportent que la Commission Disciplinaire de la banque s’occupe déjà du dossier, auditionnant l’agent fautif et des victimes présumées dont les langues se sont déliées. Les divers témoignages recueillis seraient si accablants que Charles Ahamidé fait l’objet d’une sanction administrative. Les mêmes sources informent que le Directeur Général de la banque s’en charge personnellement, saisissant la situation à bras-le-corps et rappelant que concernant le harcèlement, c’est la tolérance zéro dans l’administration de la BOA.
Aux dernières nouvelles, Charles Ahamidé a écopé d’une sanction qui s’est matérialisée par une note de service rendue publique dans la matinée de ce vendredi 21 mars 2025. Affecté du Service du Contentieux et du Recouvrement à celui de la Comptabilité, l’ex-Directeur Adjoint a perdu son poste.
Cependant, la procédure ne devrait point se limiter à une simple sanction administrative. Régler cette affaire de la sorte, c’est encourager les harceleurs et violeurs à continuer dans leurs besognes. Il faudra que l’Institut National de la Femme s’autosaisisse du dossier afin que Charles Ahamidé qui aurait abusé de plusieurs employées et stagiaires de Banque Of Africa, puisse écoper également d’une sanction pénale si un jury le trouve coupable de ces faits.