Le lundi 13 novembre 2023, le procès historique du massacre de septembre 2009 reprend, neuf jours après qu’une opération commando qui a exfiltré de prison quatre des accusés, dont Moussa Dadis Camara.
Trois de ces accusés fugitifs ont été rattrapés le même jour de leur évasion, le 4 novembre 2023. Cependant, l’un des principaux inculpés, le colonel Claude Pivi, demeure en fuite, jetant du discrédit sur la sécurité et l’intégrité du procès. Le ministère de la justice a promis une somme de 500 millions de francs guinéens (50 000 euros) à toute personne qui pourrait aider à mettre la main sur le fugitif activement recherché.
Au total, onze personnes font face à des accusations de meurtres, actes de tortures, violations et enlèvements commis lors du massacre du 28 septembre 2009 et des jours suivants. Les forces de sécurité avaient perpétré ces atrocités dans un stade de la banlieue de Conakry où des milliers de sympathisants de l’opposition s’étaient rassemblés. Les rapports établis par plusieurs organisations internationales, notamment l’ONU, font état de plus de 156 personnes tuées et d’au moins 109 femmes violées.
Les victimes et leurs familles attendent depuis trop longtemps que justice soit rendue. Depuis l’ouverture du procès, tous les onze accusés ont été écoutés, ainsi que plus d’une centaine de personnes de parties civiles. La reprise du procès sera marquée par l’écoute des témoins.
Les témoignages qui émergeront au cours de ce procès pourraient apporter une clarté bien nécessaire sur les événements entourant le massacre de 2009 et contribuer à établir la responsabilité des auteurs de ces crimes.
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