La justice guinéenne a relaxé trois responsables du Front national pour la défense de la Constitution (FNDC), un collectif contestataire, poursuivis pour « attroupement » illégal et « destructions de biens publics et privés », ce mardi 13 juin 2023. Cette décision marque un tournant dans le pays, où la junte au pouvoir a été critiquée pour sa répression de l’opposition et des mouvements de la société civile.
Oumar Sylla alias Foniké Mangué, Ibrahima Diallo et Saikou Yaya Barry, qui étaient poursuivies pour leur participation présumée à des manifestations interdites et des destructions de biens publics et privés sont désormais libre de leurs mouvements. Ces trois hommes sont des responsables du Front national pour la défense de la Constitution (FNDC), un collectif qui s’oppose à la junte militaire au pouvoir depuis septembre 2021, suite au renversement du président Alpha Condé.Cette décision judiciaire intervient après des mois de lutte pour la reconnaissance des droits démocratiques et des libertés fondamentales en Guinée. Le parquet avait initialement requis une peine de deux ans de prison avec sursis et une amende de deux millions de francs guinéens (220 euros) à l’encontre de chacun des prévenus. Cependant, le tribunal a finalement opté pour leur libération.
La relaxe des trois figures de la société civile constitue un signal positif pour la liberté d’expression et le respect des droits fondamentaux en Guinée. Depuis l’arrivée au pouvoir de la junte, de nombreux opposants politiques et activistes ont été arrêtés et poursuivis, suscitant des préoccupations au niveau national et international quant à la situation des droits de l’homme dans le pays. Oumar Sylla alias Foniké Mangué, Ibrahima Diallo et Saikou Yaya Barry sont des défenseurs des droits de l’homme qui ont joué un rôle actif dans la contestation contre la junte militaire et la revendication d’un retour rapide des civils au pouvoir. Leur arrestation et leur poursuite étaient considérées par beaucoup comme des manœuvres pour étouffer la dissidence et réprimer les voix critiques. Leur libération offre donc un nouvel espoir pour la société civile guinéenne, qui a longtemps lutté pour la démocratie et la défense des droits fondamentaux.