20 septembre 2024

Guinée-Conakry : environ une dizaine de morts, suite aux évasions spectaculaires à la prison centrale

Guinée-Conakry : environ une dizaine de morts, suite aux évasions spectaculaires à la prison centrale

Une opération commando qui s’est déroulée le samedi 4 novembre 2023, à la prison centrale de Conakry, entraînant l’évasion de l’ancien président Moussa Dadis Camara et de trois de ses codétenus, a également causé la mort de plusieurs personnes, dont des membres des forces de défense et de sécurité.

On en sait un peu plus sur le bilan de l’opération commando menée par des individus lourdement armés, contre la prison centrale de Conakry. Le bilan provisoire établi par le parquet général près la Cour d’appel de Conakry fait état de neuf morts, dont quatre éléments des forces de défense et de sécurité, trois assaillants et deux individus à bord d’une ambulance. De plus, six personnes ont été blessées par balles lors de ces événements tragiques.

Rappelons que l’opération a abouti à l’évasion de l’ancien président Moussa Dadis Camara, ainsi que de Moussa Tiegboro Camara, Blaise Goumou et Claude Pivi tous accusés dans le cadre du procès des événements du 28 septembre 2009. Trois des évadés ont été appréhendés quelques heures après leur évasion et reconduits à la prison. Cependant, Claude Pivi, le quatrième, reste en cavale.

Le parquet a annoncé ce dimanche 5 novembre, l’ouverture d’une « action publique » à l’encontre des quatre pour des faits d’assassinat commis sur des agents des forces de défense et de sécurité dans l’exercice de leur fonction. En outre, le président Mamadi Doumbouya a publié des décrets radiants une soixantaine de militaires et agents de l’administration pénitentiaire, dont Tiegboro Camara, Claude Pivi et Blaise Gomou, pour manquements au service et faute lourde.

L’ancien président, Dadis Camara et une dizaine de responsables, dont Tiegboro, Gomou et Pivi, font face à la justice pour leur implication présumée dans l’affaire du massacre du 28 septembre 2009. Selon un rapport de l’ONU, un bilan de 156 personnes tuées, des centaines de blessés et plus d’une centaine de femmes violées, a été enregistré lors des manifestions de l’opposition ce jour là.

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