Ghana : la présidente de la Cour Suprême, des Ministres et plusieurs autres cadres sanctionnés pour non déclaration de patrimoine

Plus de 40 cadres dont la présidente de la Cour Suprême et des Ministres du gouvernement, se retrouvent dans le collimateur du Président de la République du Ghana, John Dramani Mahama. Et pour cause, la non déclaration de leurs patrimoines et biens, conformément au nouveau code de conduite.

Dès son accession au pouvoir en janvier 2025, le Président de la République du Ghana, John Dramani Mahama, avait choisi de faire preuve, lors de sa gouvernance, de transparence économique et de redevabilité. A cet effet, ayant hérité d’un pays plombé par une crise économique, il a décidé de mener une lutte implacable contre la corruption. Cette transparence, selon lui, passe surtout par une gestion saine des ressources humaines.

Ainsi, dans le souci de donner le bon exemple, il a fixé le délai du 31 mars 2025, à tous les Ministres, Présidents d’institution, collaborateurs et autres cadres appelés à une haute fonction d’Etat, pour la déclaration de leurs patrimoines. Malheureusement, cette injonction n’a pas été respectée.

En effet, dans un discours prononcé le lundi 5 mai dernier, au Palais présidentiel à Accra, John Dramani Mahama n’a pas caché son amertume. « Si à la fin de la journée du mercredi 7 mai 2025, certains d’entre vous n’ont toujours pas déclaré leurs patrimoines, vous serez automatiquement démis de vos fonctions », a-t-il martelé.

Pour exprimer sa bonne foi, il a annoncé publiquement avoir sanctionné plus de 40 de ses Ministres et collaborateurs pour ne pas avoir déclaré leurs avoirs. Laquelle sanction a occasionné la suspension de la présidente de la Cour Suprême. Selon ses propres termes, lesdites sanctions “ne seront pas cosmétiques”. « Elles seront appliquées. Et je n’hésiterai pas à agir avec fermeté et détermination, quelle que soit la personne impliquée », a ajouté le Président de la République du Ghana.

Faut-il le souligner, tout contrevenant à cette décision devra verser l’équivalent de quatre (4) mois de salaire dont trois (3) mois à titre de sanction et un (1) mois sous forme de don au Ghana Medical Trust Fund, un fonds public créé dénommé Mahama Cares (“Mahama se soucie”). De plus, le nouveau code de conduite interdit les conflits d’intérêts, l’achat de biens publics par des responsables en poste politique. Selon ce code, les cadeaux aux autorités ne doivent pas dépasser une valeur de 20 000 Ghs, l’équivalent de 1 450 dollars. Ledit code encadre strictement les voyages officiels.

A cet effet, un portail en ligne anonyme est en cours de création pour permettre aux citoyens de dénoncer les violations.« Nous devons restaurer la confiance des citoyens dans les institutions publiques », a-t-il affirmé. Par cette transparence, le Président ghanéen, John Dramani Mahama, entend instaurer une culture de gestion intègre afin de prévenir l’enrichissement illicite et renforcer la responsabilité des dirigeants.

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