Génération Aïvo affiche une vision séduisante pour le Bénin et pour l’Afrique

Génération Aïvo affiche une vision séduisante pour le Bénin et pour l’Afrique

Les soutiens de l’opposant béninois Joël Aïvo, incarcéré depuis le 15 avril, estiment que c’est par « paresse intellectuelle » ou par amour de la facilité que certains défendent l’idée que seule la dictature permet le développement. Génération Aïvo prône une Afrique qui se développe et s’affirme sur la scène internationale sans brider les droits et les libertés de ses citoyens.

Rien ne les détourne de l’idéal pour lequel ils ont rejoint depuis de nombreuses années, le professeur de droit constitutionnel devenu opposant au régime de Patrice Talon. Ni l’incarcération imposée à leur leader, encore moins le retour en grâce de la brutalité en politique, à la faveur du combat pour l’indépendance et la souveraineté économique et politique de l’Afrique. Le 27 juillet dernier à Cotonou, les cadres militants et sympathisants de Génération Aïvo s’étaient donné rendez-vous sur le terrain de sport de Midombo, à Cotonou. À l’occasion, les fidèles de l’opposant Joël Aïvo ont exprimé clairement et fermement leur refus de tout régime autoritaire, qu’il soit « en uniforme ou en cravate ». Ils ont également prôné une Afrique qui se développe et s’affirme sur la scène internationale sans brider les droits et les libertés de ses citoyens.

« Nous ne le faisons pas par témérité ou par entêtement, nous le faisons par conviction. Parce que chacun d’entre nous ici, a conscience que les idées que nous défendons sont justes pour notre pays et que le Bénin en a besoin pour son développement et pour assurer le plein épanouissement à son peuple », a lancé d’emblée Barkatou Sabi Boun, la première responsable du mouvement, pour marquer la détermination de ses camarades à faire triompher leurs idées.

Refus de hurler avec les loups

Réunis à l’occasion de l’installation de leurs structures départementales dans le Littoral (Cotonou) les cadres et personnalités acquises à la cause du professeur Joël Aïvo avaient plusieurs messages pour le public béninois et pour l’opinion publique africaine, ballotées entre la trahison des régimes pseudo-démocratiques et les promesses de lendemains chantants des théoriciens de l’autoritarisme et de la brutalité politique, déguisés en souverainistes. « Au nom de Génération Aïvo, je veux dire à nos contemporains qui croient en la dictature ou défendent des régimes autoritaires et brutaux, qu’ils ont tort et l’histoire le démontrera », a lancé Barkatou Sabi Boun.

Génération Aïvo en est convaincu, c’est uniquement dans la concorde et la justice, dans le choc des idées et le respect de l’État de droit que nos pays peuvent relever efficacement les défis qui se présentent à eux en termes de développement et d’affirmation de leur souveraineté sur le plan international. Et madame Sabi Boun d’enfoncer le clou : « défendre la dictature, promouvoir les régimes autoritaires en 2024, c’est choisir délibérément d’entrer dans l’histoire par la fenêtre ». Un message subliminal à l’endroit d’une nouvelle classe politique ou de leaders d’opinion, tous proches des régimes autoritaires, et qui mènent depuis quelques années, une guerre acharnée aux principes de démocratie, de liberté et d’État de droit. Des principes qui, selon leurs contempteurs, seraient des constructions mentales exclusivement au service à l’Occident.

La démocratie comme unique voie

Tout en reconnaissant qu’il est plus difficile de construire un chemin basé sur la concorde, la justice et la liberté, la délégué générale du mouvement a invité ses contemporains à ne pas céder à la facilité de la “paresse intellectuelle”. « Se résoudre à la pensée unique, renoncer au combat des idées, ce serait l’échec de notre génération », prévient-elle. Barkatou Sabi Boun a assuré que pour leur part, les membres de Génération Aïvo s’évertueront “à faire de la démocratie”, “l’unique voie de développement”, ajoutant que le “développement a besoin de règles, de valeurs, de principes consensuellement établis et appliqués avec loyauté”. C’est pourquoi, insiste-t-elle, « Nous développer dans la démocratie n’est pas nous un simple slogan, mais une profession de foi ». Un profession de foi pour laquelle le mouvement est prêt à tous les sacrifices.“Quels que soient les obstacles et quelles que soient les épreuves qui nous sont infligées, nous nous battrons pour transformer notre pays, moderniser notre pays, développer le Bénin, mais dans la démocratie“, a-t-elle juré.

La Déléguée Générale a ensuite rappelé que le Bénin ne peut et ne doit compter que sur lui-même pour devenir plus fort et apte à affronter les défis internationaux. « C’est notre responsabilité de trouver la voie la plus sûre pour garantir à nos peuples, la pleine souveraineté, la liberté et le progrès. »

Une autre Afrique est possible

Radicalement opposé à la dictature, le mouvement “Génération Aïvo” ne l’est pas seulement pour le Bénin. Ils estiment que tous les peuples africains aspirent à la liberté et au progrès : « les peuples se battent uniquement pour vivre dans la liberté et sous un gouvernement qui leur garantit la dignité et la justice », rappelle-t-elle. Pour la Déléguée Générale de “Génération Aïvo” aucun pays, ne peut trouver sa voie, son bonheur dans le complot permanent, l’insécurité généralisée, l’injustice systémique et la violence systématique“. L’allusion aux régimes militaires de la sous-région est claire, elle l’assumera plus encore plus clairement un peu plus loin quand elle dira que “tout pouvoir plonge dans l’insécurité lorsqu’il est conquis par la force et exercé grâce à la force (…) C’est dans les régimes autoritaires fondés sur la force des armes, que le spectre du complot et l’incertitude du pouvoir conduisent à une violence aveugle contre des citoyens suspectés souvent à tort de vouloir renverser à leur tour, les autorités arrivées au pouvoir par les armes… lorsqu’il perd le pouvoir au profit d’un autre clan dictatorial”.

Face à ce triste constat, « Génération Aïvo » refuse de se résoudre “à la fatalité des “régimes autoritaires qu’ils soient en uniforme ou en cravate” et prône la démocratie pour rendre le ” Bénin plus fort”, “apte à affronter les défis internationaux”, “garantir” au peuple, la “liberté et le progrès”.

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